Ouverte, lundi dernier à Copenhague au Darnemark, la 4ème conférence Women Deliver va cette année encore se pencher sur la situation des femmes dans le monde. Organisée tous les trois ans, Women Deliver (maternité sans risque) est une organisation internationale de plaidoyer « qui rassemble des voix dans un appel à l'action en faveur de l'amélioration de la santé et du bien-être des femmes et des filles. Les rencontres précédentes de 2007, 2010 et 2013 ayant regroupé plusieurs participants des secteurs publics et privés ont mis l'accent sur la santé maternelle et reproductive.
Cette année, les participants venant de tous les coins du monde discuteront autour d'un thème relatif à la santé et l'autonomisation des femmes et des filles. Pendant quatre jours (du 16 au 19 mai), les débats et les échanges iront dans ce sens pour que « le développement concerne en priorité les femmes et les filles».
Cadre important pour discuter des droits, de la santé et du bien être des filles et des femmes, Women Deliver 2016, enregistré cette année, la participation de l'Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (PO).
Cette importante rencontre internationale est « une occasion formidable pour le Partenariat de Ouagadougou de partager les succès et les promesses tenues en 2011 avec la phase «Urgence d'Agir» ou l'objectif fixé était d'enregistrer 1 million d'utilisatrices additionnelles de méthodes modernes de contraception en 2015 », indique un communiqué de presse du PO. Selon la même source, cet objectif a été largement dépassé en l'espace de quatre ans ; grâce à des interventions à haut impact, au leadership des gouvernements, à l'engagement et la participation de toutes les parties prenantes, en particulier les partenaires techniques et financiers qui soutiennent beaucoup l'Afrique de l'Ouest. « Aujourd'hui, grâce au Partenariat de Ouagadougou, les 9 pays francophones ont pu enregistrer 1.180.000 femmes et filles additionnelles utilisatrices de méthodes modernes de contraception, précise le communiqué de presse.
Un autre objectif poursuivi par le PO en prenant part à cette rencontre est de parvenir à «influencer les décideurs, les Gouvernements, les partenaires à mieux soutenir l'Afrique de l'ouest et qu'ils puissent tout mettre en œuvre pour résorber le retard qu'accusent les pays francophones en matière de planification familiale ; mais aussi et surtout pour que la planification familiale soit au centre des efforts de développement au niveau de nos pays ».
Selon le communiqué de presse, la participation du PO à Women Deliver 2016 sera aussi une occasion de faire un plaidoyer fort à l'endroit des dirigeants, des responsables politiques du monde entier qui seront présents lors de ce grand évènement en vue de générer des engagements politiques ; des investissements à haut impact, mais aussi et surtout de mobiliser des ressources qui permettront de réduire considérablement la mortalité maternelle et assurer l'accès universel à la santé reproductive. Hier, la Directrice exécutive du partenariat, Mme Fatimata Sy a pris part à un panel sur l'élargissement de la gamme des préservatifs. Le Chargé des relations avec les pays, M. Rodrigue Ngouana animera lui une session sur la phase d'accélération du Partenariat de Ouagadougou. Aujourd'hui mercredi, Mme Fatimata Sy a animé une session qui sera en fait un «point talk » sur le thème : la recette d'un partenariat réussi.
Le Partenariat de Ouagadougou qui vise aujourd'hui au moins 2,2 millions de nouvelles utilisatrices de méthodes modernes de planification familiale d'ici 2020 dans les neufs pays francophones a été lancé par ces mêmes pays lors de la conférence régionale sur la population, le développement et la planification familiale en février 2011 au Burkina Faso. Depuis son lancement, le PO ambitionne d'accroître l'engagement politique des Etats en faveur de la planification familiale, de mettre à profit les meilleures pratiques et les accompagner de mesures innovantes, en somme, d'accélérer les progrès dans l'utilisation des services de planification familiale.