COTONOU -- La facilitation du commerce et des transports constitue aujourd'hui pour les Etats membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et ses institutions, un défi à relever, a estimé samedi à Cotonou, le 1er vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin, Souley Yacoubou.
"Les transformations positives et la modernisation des règles sont attendues pour faciliter le commerce et les transports en vue de mettre en place un espace assaini et compétitif, débarrassé des entraves de toutes sortes et offrant des opportunités réelles aux entreprises", a-t-il déclaré.
S'exprimant au cours d'un entretien accordé à Xinhua, au lendemain de la 5ème conférence annuelle de l'alliance Borderless 2016 sur le thème : "L'Intégration régionale à travers le développement du commerce et des transports", M. Yacoubou, a estimé que le développement économique de l'espace communautaire reste encore limité par plusieurs contraintes.
Il s'agit, a-t-il déploré, du mauvais état des infrastructures, des inefficiences procédurales, du manque de fiabilité des opérations portuaires, du temps de séjour des marchandises au port et au cours de la traversée des frontières, et enfin de l'insécurité, des tracasseries policières et douanières.
"Ces contraintes contribuent à augmenter les coûts des transports et à entraver le commerce intra-régional", a-t-il regretté, déplorant le fait qu'en dépit des nombreux protocoles sur la facilitation des échanges intracommunautaires par les différents Etats membres de la CEDEAO et de l'UEMOA, ces nombreuses barrières persistent encore dans la sous-région.
Les études économiques réalisées en 2015 ont révélé que l'Afrique de l'Ouest, avec une population estimée à 340 millions d'habitants environ, a enregistré un taux de croissance réel de son PIB de 6,1% en 2014.
"Cela a été favorisé notamment par la relative stabilité politique que connait actuellement la région, comme en attestent les dernières élections présidentielles au Togo, en Guinée Conakry, en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso au cours de l'année 2015 et tout récemment au Bénin", révèlent les mêmes sources, qui précisent que cette croissance observée est en grande partie tirée par les secteurs pétrolier et minier, mais aussi par l'agriculture et les services.