Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, M. Mohamed Ben Omar, a effectué du 18 au 19 mai 2016, une visite de travail de deux jours à Maradi. Il s’agissait d’une visite de prise de contact en vue de toucher du doigt les réalités de cette jeune université, qui est purement scientifique avec ses 3.325 étudiants.
Le ministre Mohamed Ben Omar a effectué d’abord des visites au rectorat, à l’UIT, dans différentes facultés, au nouveau site de l’Université, au Centre régional des œuvres universitaires, au bloc sanitaire offert gracieusement par l’opérateur économique Rabé Dan Tchadoua, une ambulance offerte par le Conseil Régional de Maradi à l’Université Dan Dicko Dan Koulodo de Maradi. A la fin de cette visite, le ministre Mohamed Ben Omar a organisé plusieurs rencontres avec les partenaires sociaux de l’Université de Maradi que sont les syndicats et le CE, les entrepreneurs et fournisseurs et a visité l’Université Libre de Maradi qui est un grand partenaire de l’université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi et l’Université Mariam Abacha.
En s’adressant aux partenaires sociaux, il a attiré leur attention sur les lourdes responsabilités qui leur incombent mais aussi sur leurs droits, en assurant qu’en tant que ministre de l’Enseignement Supérieur, il a le devoir de les protéger et de les mettre dans leurs droits, tout en exigeant d’eux en retour de se mettre résolument au travail. Pour lui, une fois ces conditions réunies, il n’y a pas de raison que le travail ne soit pas fait. ’’Dieu merci, pour l’Université de Maradi, jusqu’ici il n’y a pas de problème majeur’’, s’est-il réjoui. Pour le ministre de l’enseignement Supérieur, l’état d’esprit qui prévaut dans cette université est réconfortant, que ce soit au niveau des infrastructures, des différents enseignements, ainsi qu’au niveau des rapports sociaux.
Lors des échanges avec les représentants des syndicats tels que le SNECS, SNEIGE, SYATUM, plusieurs problèmes ont été soulignés dont, entre autres, l’élection des doyens des facultés, l’insuffisance d’enseignants chercheurs, du parc auto, le problème de logement. En réponse, le ministre Mohamed Ben Omar et ses différents conseillers ont apporté des éclaircissements sur tous les points soulevés.
Tout en se déclarant agréablement surpris du travail abattu dans tous les domaines, le ministre dit comprendre la posture des syndicats qui de tout temps placent la barre haute pour avoir le minimum. Notant qu’on est passé des UIT à l’Université, il a assuré que l’Etat dotera toutes les universités nouvellement créées d’infrastructures adéquates, en vue de développer la science et le progrès dans ces régions. Il a ensuite annoncé que l’amputation opérée sur la subvention des universités sera rétablie pour mieux les conforter dans leurs missions.
En rencontrant les entrepreneurs et les fournisseurs de l’Université, la question évoquée est surtout celle des retards dans l’exécution des marchés de construction sur le campus universitaire. Certes de grands travaux sont engagés, mais dans la majorité des cas les chantiers sont arrêtés pour le non versement d’argent aux entrepreneurs ou des problèmes de conformité aux textes.
Le ministre Mohamed Ben Omar a affirmé que cela relèvera bientôt d’un souvenir puisque les différents marchés qui sont dans le circuit seront incessamment régularisés. Il a néanmoins attiré l’attention des uns et des autres sur la pratique de la surfacturation qui doit être bannie et sur le comportement de certains entrepreneurs qui empochent une partie du montant du contrat sans se soucier de l’exécution des travaux. En revanche, le ministre a loué le sens du patriotisme et le courage de certains entrepreneurs qui n’ont pas attendu les premiers versements pour conduire les travaux.
Face aux représentants des étudiants regroupés au sein des structures estudiantines, le ministre de l’Enseignement Supérieur a été clair en abordant les graves divergences dans l’élection du bureau des étudiants qui opposent, depuis un certain temps, deux clans et qui ont entrainé des bagarres rangées avec armes blanches. ‘’ Je suis étonné de constater que des étudiants qui clament la bonne gouvernance, la démocratie, l’état de droit arrivent à verser dans une telle monstruosité’’, a-t-il dit.
Dressant le bilan de sa mission à Maradi, le ministre de l’Enseignement Supérieur a remercié les autorités de Maradi avec lesquelles, ils ont travaillé d’arrache-pied. Il s’est déclaré ému de voir le travail abattu en six ans, en termes d’infrastructures, d’investissements pour que l’université de Maradi soit une réalité tangible. Il a salué les investissements colossaux d’un compatriote qui a créé l’Université Libre de Maradi, et aussi l’université Maryam Abacha qui forme en anglais et qui est ouverte aux jeunes nigériens. « Il faut que les Nigériens sachent qu’à Maradi, il y a une université anglophone, avec des programmes américains et ce sont là des choses extraordinaires que je viens de voir’’, a-t-il dit.
