Plusieurs centaines d'étudiants de l'université de Niamey ont participé, vendredi à une marche suivie d'un meeting. Le CD de l'USN lance un ultimatum de 72 h au gouvernement.
Ils ont massivement répondu à l'appel de l'Union des étudiants nigériens à l'université de Niamey (UENUN). Ils ont ainsi battu le pavé, du campus universitaire à la place de la Concertation où un meeting a été organisé pour « dénoncer l'attitude du gouvernement face à leurs revendications », comme l'a déclaré Salaou Chaibou, secrétaire général de l'UENUN.
A travers cette sortie, les étudiants protestent contre le manque de salles de cours, consécutif aux retards pris par les opérateurs économiques bénéficiant des marchés de construction des amphithéâtres et autres salles de cours dans les différentes facultés. Mais aussi le retard dans le paiement des bourses. «Aujourd'hui encore nos bourses du deuxième trimestre ne sont pas payées et bientôt ça sera le troisième trimestre. A quand ça sera payé ? » se demande Salaou Chaibou. Il y a aussi la question de l'aide sociale accordée aux étudiants non boursiers chaque année. « Plus ils prennent du temps dans le paiement de l'aide sociale, plus elle sera inutile, tout comme d'ailleurs la bourse, » déclare-t-il.
Affrontement avec les forces de l'ordre
Cette marche qui a pris fin sans heurt a été précédé par une première tentative qui s'est soldée par des affrontements avec les forces de l'ordre qui, après environ 5 heures de temps, ont eu raison des étudiants. Plusieurs d'entre eux ont été blessés, particulièrement des filles qui ont inhalé du gaz lacrymogène. « Les forces du désordre ont violé la franchise universitaire pour lancer du gaz lacrymogène jusque dans les bâtiments réservés à nos camarades filles, » dénonce Salaou Chaibou.
Tout a commencé le mardi dernier par l'interdiction faite par les étudiants, à un groupe de militaires en tenue de sport de traverser la zone de l'université. Après quelques échauffourées, les étudiants ont eu raison sur les hommes en kaki qui ont rebroussé chemin. Les étudiants ont par la suite décidé de bloquer l'accès au CHU et à toutes les voies jouxtant le campus universitaire. Un important dispositif des forces de défense et de sécurité déployé sur place a pu dégager les voies et disperser les manifestants. Une dizaine d'étudiantes ont été évacuées au CHU pour subir des soins. Après cet affrontement, les étudiants ont durci le ton. « Nous n'avons pas besoin d'une quelconque autorisation pour sortir revendiquer nos droits, » dénonce le secrétaire général de l'UENUN.
Les scolaires durcissent le ton
La sortie musclée de l'UENUN dans la journée du vendredi a été suivie dans la soirée, par un point de presse du comité directeur de l'Union des scolaires nigériens (CD-USN). A cette occasion, les scolaires ont lancé un ultimatum de 72 heures au gouvernement pour satisfaire leurs « légitimes revendications ». Ces manifestions interviennent quelques jours après le déplacement du nouveau ministre de l'Enseignement supérieur sur le campus et dans les différentes facultés. Au cours de cette visite où il a eu à partager le plat des étudiants, le ministre Ben Omar Mohamed a promis d'apporter des solutions à leurs problèmes.... suite de l'article sur Autre presse
