Ouverture d’un séminaire sous régional sur les garanties de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) : Développer une coopération sous régionale en vue d’une utilisation sûre des sciences et techniques nucléaires
La Haute Autorité Nigérienne à l'Energie Atomique (HANEA) organise depuis hier, à la Salle Margou de l'Hôtel Gaweye de Niamey, un séminaire sous régional sur l'accord de Garanties de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) à l'intention des Etats membres de la CEDEAO. Cette rencontre présidée par le ministre des Mines et de l'Industrie, M. Hassane Barazé Moussa et qui durera trois (3) jours a pour objet d'informer les hauts responsables sur divers aspects des Garanties de l'AIEA, le protocole additionnel ainsi que les amendements relatifs aux petites quantités de matière. Elle a enregistré la présence des membres du gouvernement, des députés nationaux, des ambassadeurs et représentants des organisations internationales, ceux de l'AIEA, du Japon, de la CEDEAO et des participants venus des pays membres de la Cedeao.
Le système de Garanties de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) est un élément indispensable du régime de non-prolifération nucléaire qui est officiellement reconnu comme étant le seul moyen pour les pays membres de l'Afrique de l'Ouest et la communauté internationale de s'assurer que les matières et installations nucléaires sont utilisées exclusivement à des fins pacifiques dans le monde. Dans son discours d'ouverture, le ministre des Mines et de l'Industrie a rappelé que ce séminaire se tient à une date historique quand on sait que le traité de désarmement nucléaire stratégique a été signé le 24 mai 2002 à Moscou par les deux grandes puissances nucléaires. La signature de ce traité suivi de nombreux actes concrets a permis selon M. Hassane Barazé Moussa l'instauration entre les deux puissances nucléaires d'un climat plus apaisé.
Les accords de garanties de l'AIEA dira le ministre en charge des Mines et de l'Industrie, concourent à établir une grande confiance entre les Etats, contribuent au renforcement de leur sécurité collective et permettent d'instaurer un climat propice à la coopération dans le domaine nucléaire. En effet, depuis 1997, l'AIEA déploie d'énormes efforts pour renforcer son système de garanties. C'est pourquoi l'Agence à élaboré des modèles de protocole additionnel pour que ce système soit à même de donner des assurances au sujet des activités nucléaires déclarées et d'éventuelles activités non déclarées. «Les événements récents survenus dans notre sous- région montrent combien il importe que chaque Etat participe activement à cette entreprise par l'intermédiaire d'une garantie désignée à cet effet car un Etat à qui échappent le contrôle de matière et les activités nucléaires court le risque de devenir la cible d'acteurs non étatiques impliqués dans la prolifération de la technologie des armes nucléaires ou dans des activités clandestines liées au nucléaire » a-t-il indiqué.
Pour sa part, la Présidente de la Haute Autorité Nigérienne à l'Energie Atomique (HANEA) a exprimé le profond attachement des autorités nigériennes aux objectifs de ce traité en vue de garantir la paix et la stabilité dans la région du Sahel, conditions nécessaires du développement. Aussi, précise Mme Zeinabou Mindaoudou «notre pays tout en veillant scrupuleusement au strict respect des dispositions de ce traité relatif à la prévention de la propagation des armes nucléaires, au désarmement nucléaire et au désarmement général et complet tient aussi résolument à tirer la meilleure partie de la coopération dans l'utilisation pacifique des sciences et techniques nucléaires. Ce qui permettra de répondre aux légitimes attentes de notre peuple pour un développement économique et social durable ».
Le Niger poursuit la présidente de la HANEA a toujours affirmé et démontré sa totale adhésion aux objectifs de l'AIEA visant à promouvoir l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques dans le respect des normes de sécurité, de sureté mais surtout avec toutes les garanties nécessaires. En effet, la collaboration fructueuse avec cette Institution a permis au Niger de réaliser des avancés très significatives dans l'atteinte des objectifs nationaux et internationaux de non prolifération nucléaire. Aussi, l'essentiel des instruments juridiques internationaux relatifs à la non prolifération, à la sureté et la sécurité nucléaire ainsi qu'à la protection radiologique a été ratifié par notre pays. Au niveau national, un système de comptabilité et de contrôle de matière nucléaire qui permet de régir de façon rigoureuse tous les exploitants relevant du secteur public, du privé ou des institutions de recherche a été établi d'après Mme Zeinabou Mindaoudou