Les représentants du pays ouest-africain affirment vouloir mettre fin au protocole signé par Africarail en 1999, quelques jours après avoir reconnu ses droits. Pour eux, la concession accordée en 2015 à Bolloré est la seule valide.
C’est une affaire qui n’est pas près d’être terminée. Quelques jours après avoir signé avec Africarail une déclaration commune reconnaissant à ce dernier le « droit de construire et d’exploiter les ouvrages d’art et les infrastructures ferroviaires sur l’axe Kaya (Burkina Faso) – Niamey (Niger) – Parakou (Bénin), Anoho (Togo) – Ouidah (Bénin) ainsi que sur l’axe Blitta (Togo) – Ouagadougou (Burkina Faso) constituant la grande boucle ferroviaire de l’Afrique de l’Ouest », le Niger a fait parvenir aux médias un communiqué « faisant suite aux publications et déclarations médiatiques du Groupement Geftarail et Africarail S.A. sur le projet de boucle ferroviaire ».
Signé par Mohamed Moussa, Conseiller principal du Premier ministre, au titre de la délégation du Niger – la même qui a signé la déclaration commune du 25 mai -, ce document estime « que les représentants de Geftarail exploitent de manière déloyale la déclaration commune en laissant croire que le Niger remettait en cause la concession Bolloré ». Ils précisent que le protocole signé avec la société de Michel Bosio en 1999 « n’accordait aucune exclusivité à Geftarail pour la construction de la boucle ferroviaire » et que les négociations menées avant la déclaration commune avaient pour but de mettre fin au protocole de 1999.... suite de l'article sur Jeune Afrique