Décidément, la 7e République est bâtie dès le départ sur le faux, les fraudes et l’enrichissement de particuliers sans foi ni loi sur le dos de l’État. Alors que les Nigériens n’ont pas encore fini de jaser sur le scandale des listes frauduleuses au concours d’entrée à la Fonction publique au titre des agents de santé et leurs commanditaires, voici que des voix autorisées murmurent l’existence de dossiers de faux et de malversations dans lesquels l’État a été grugé de plusieurs centaines de milliards de nos francs.
Si les faits ne datent pas d’aujourd’hui, il reste que les Nigériens ne savent pratiquement rien de ces dossiers sulfureux qui feraient trembler bien de monde et sur lesquels des hommes qui comptent ont mis le coude. Les auteurs ne s’appellent pas cette fois-ci Malika Issoufou Mahamadou, Foumakoye Gado, Kadidiatou Ly ou encore Seyni Garba. Les auteurs sont cette fois-ci des hommes d’affaires, magnats de sociétés qui se sont spécialisées dans l’usage systématique de documents trafiqués pour dribbler les services douaniers et fiscaux afin de bonifier leurs marges bénéficiaires au détriment de l’État. Ces hommes sont en apparence d’honorables personnalités que les Nigériens respectent pour leur statut de riches, qui sont trop fiers d’eux au point de donner l’impression d’être des extraterrestres, dotés d’une intelligence hors du commun qui leur aurait procuré tant d’argent. Aussi, marchent-ils comme des paons amoureux lorsqu’il leur arrive de descendre de leurs luxueuses voitures acquises à des prix d’or. Ce sont des saigneurs qui savent saigner. Ils se connaissent, se concertent et se consultent peut-être sur des questions engageant leurs intérêts communs. Leurs empires s’étendent indéfiniment, ils achètent à tours de bras, démolissent et construisent à volonté, tant leurs affaires prospèrent à vue d’oeil, à l’abri de toute inquisition de la douane et du fisc. Leur succès paraît extraordinaire dans un pays qui se meurt lentement mais sûrement, victime d’une sécheresse financière consécutive à la gouvernance catastrophique de Mahamadou Issoufou ? Dans les causeries d’hommes avertis sur ces questions, les dossiers évoqués semblent si solides qu’il ne viendrait à personne de douter un instant de leur authenticité. Ces hommes savent visiblement de quoi ils parlent et il faut l’admettre. Ces sales affaires, le Canard déchaîné promet de les creuser davantage, histoire de découvrir ce que cacheraient ces dossiers qui pourraient bien expliquer, en partie, la banqueroute financière de la gouvernance de Mahamadou Issoufou. Dès que possible, vous connaîtrez alors les dessous – tous les dessous – de ces montages grossiers de faux et usages de faux, leur nature, leurs auteurs ainsi que l’ampleur des dégâts subis par l’État. AI
