Tanger (Maroc) - Cinq pays africains, à savoir le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Cameroun et le Nigeria, ont raflé, mardi à Tanger, le Prix panafricain du service public (PPSP) dans sa première édition.
Dans la catégorie «Administration électronique», le Maroc s’est vu décerner les prix d’«excellence» en matière de services en ligne, à travers le projet de simplification et dématérialisation des procédures du commerce extérieur, et d’«encouragement», à travers son application mobile E-justice, visant à offrir aux prestataires des informations judiciaires par mobile.
Concernant la catégorie «Innovation et amélioration de la qualité dans les services publics», le prix d’«excellence» a été remporté par la Côte d’Ivoire pour son Système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat (SIGFAE), le Niger pour son Service public ambulant «SPA», le Cameroun pour son projet relatif à l’amélioration du système des droits des agents publics, et le Nigeria pour son outil d’auto-amélioration des structures parapubliques.
Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux du 12e Forum panafricain sur la modernisation des services publics et des institutions de l’Etat, le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Mohamed Moubdii, a souligné que ce prix vise à récompenser et à encourager la créativité et l’innovation, essentiellement en matière de gouvernance et de partage des initiatives réussies, pour rehausser l’image du service public, renforcer la confiance dans le gouvernement et promouvoir les synergies entre les pays africains.
«Le Maroc a pu se distinguer dans la catégorie de l’Administration électronique pour ses deux projets phares, ce qui l'érige en modèle au niveau du continent africain, en matière de réforme administrative, de bonne gouvernance et d’accès aux services publics», a relevé le ministre.
Pour sa part, le directeur général du Centre africain de formation et de recherche administratives pour le développement (CAFRAD), Stéphane Monney Mouandjo, a indiqué que ce Prix, qui sera désormais une tradition annuelle, vise à confirmer la volonté de l’Afrique d'accompagner toutes les transformations positives en matière de gouvernance publique et de modernisation de l’administration, à travers la consécration de la créativité et des contributions des institutions publiques africaines au service d’une administration publique plus efficace et réactive.
Ce forum, tenu en marge de la 54e session du Conseil d’administration du CAFRAD, marque une étape décisive dans la reconstruction des stratégies de repositionnement du continent africain dans la promotion d’une gouvernance globale et régionale intégrée, efficace et responsable.
Il constitue l’expression de la ferme volonté des Etats africains de s’inscrire dans une logique de prise en charge progressive de la construction des systèmes administratifs et de gouvernance propres à l’espace géographique africain et ouverts sur le monde et ses mutations, marquant ainsi l’amorce progressive et décisive de l’émergence d’une pensée africaine de la gouvernance.
HA/APA