Le ramadan est un mois béni et sacré. C’est aussi un mois de forte consommation en particulier de certains produits de première nécessité comme les céréales (mil, maïs, riz etc.). Du coup, à l’approche de ce mois, on constate une hausse des prix de ces produits. D’après les populations, les commerçants sont à la base de ce changement brusque de prix qui perturbe la tranquillité même spirituelle des fidèles.
Selon le vice-président des commerçants des produits alimentaires Elh Manomi Tourmi, les céréales en vente sur nos marchés proviennent de trois (3) sources (pays) différentes. Ainsi, le sac de 100 kg de mil provenant du Niger est à 22 000FCFA, celui du Burkina-Faso coûte 21.000FCFA tandis celui en provenance du Nigeria est à 19.000FCFA. «Cette différence des prix montre la qualité de notre produit » explique-t-il.
Mais les prix changent en fonction du temps car il fut un moment où le mil du Niger se vendait à 20 000F, celui du Burkina à 19.000F et pour le Nigeria à 17 500F. D’après le vice-président des commerçants des produits alimentaires, c’est récemment qu’on a commencé à importer les produits du Burkina. «La stratégie de l’importation permet d’éviter la pénurie sur nos marchés et à la population de consommer les produits intérieures » affirme Elh Manomi Tourmi. Le vice-président des commerçants des produits alimentaires a tenu à démentir les propos selon lesquels les prix des céréales ont augmenté à l’arrivée du mois de Ramadan pour trois raisons.
«La première raison, est que nous sommes au début de la saison des pluies, et tout le monde sait qu’à l’arrivée des pluies, les prix des produits alimentaires diminuent. Deuxièmement, les temps ont changé ; c’était avant que les gens consomment beaucoup les autres céréales traditionnelles pendant le mois de ramadan mais maintenant le riz prime sur elles. Enfin troisièmement, nous avons mis en place un comité avec le ministre de Commerce pour contrôler les prix sur nos marchés à l’arrivée de ce mois béni de Ramadan et pour dénoncer ceux qui cachent les produits pour les moments difficiles » a-t-il expliqué. Elh Manomi d’ajouter que les commerçants dignes de ce nom ne cachent jamais les produits pour attendre les moments difficiles.
« J’en appelle à la population de ne pas croire à la rumeur et aux affirmations gratuites et non fondées, car nous travaillons avec le gouvernement pour veiller à l’accessibilité des produits sur le marché » affirme le vice-président des commerçants des produits alimentaires Elh Tourmi Manomi.