Mise en place de la Mutuelle Commune de Santé de la Garde Nationale du Niger et de la Police Nationale : Assurer un accès égalitaire et solidaire aux soins de santé pour les agents et leurs familles
Pour faire face aux difficultés des agents dans la prise en charge des dépenses liées aux soins de santé qui constituent de nos jours un véritable casse-tête pour les familles, les agents de la Garde Nationale et de la Police Nationale se sont réunis pour créer leur propre mutuelle de santé.
La cérémonie de mise en place de cette mutuelle s'est déroulée mardi dernier, au cours d'une assemblée générale des deux corps, au siège du SNAD. C'est le secrétaire général du Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Idder Adamou, qui a présidé l'ouverture de cette cérémonie en présence de l'Inspecteur Général des Services de Sécurité, du Haut Commandant en second de la Garde Nationale du Niger, des responsables de la Police Nationale, des officiers et agents de la Garde Nationale et de la Police Nationale, ainsi que de plusieurs invités.
Durant deux jours, les participants ont peaufiné les textes qui confèreront une existence juridique à cette mutuelle, et ont mis en place les différentes structures chargées de la gestion de ses ressources. En ouvrant les travaux de l'Assemblée Générale, le secrétaire général du Ministère en charge de l'Intérieur, M. Idder Adamou, a rappelé que la création de cette mutuelle commune de santé a été autorisée et encouragée par les plus hautes autorités du pays dans l'intérêt supérieur des deux corps. Il a précisé que les jalons de cette mutuelle ont été posés au mois de Juillet 2015 avec l'Arrêté N°473/MI/SP/D/AC-R du 13 juillet 2015 portant création d'un comité ad hoc chargé de la rédaction des textes fondamentaux.
M. Idder Adamou a estimé que la création de cette mutuelle entre dans la droite ligne de la création de meilleures conditions de vie et de travail au profit des personnels des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), chère aux plus hautes autorités de notre pays. ''C'est indéniablement dans cette optique que la prise en charge, par l'Etat, des frais de consultations et d'examens médicaux des agents et de leurs familles a été fixée à 80% dans nos services publics de santé. C'est pour dire aussi que cette mutuelle, qui consacre le remboursement des frais médicaux à hauteur de 80% tel que prévu par les textes qui vont la régir, est tombée à point nommé'', a-t-il souligné.
''La mutuelle de santé à la mise en place de laquelle nous assistons est un contrat plus ou moins similaire aux autres contrats d'assurance'', a-t-il précisé, avant d'ajouter que moyennant le versement d'une cotisation régulière, elle prend en charge les risques liés aux maladies par une contribution significative aux frais de santé.
''Cependant, vous devrez surtout retenir que la mutuelle repose sur des modalités universelles que vous avez l'obligation de respecter et faire respecter'', a rappelé aux participants le secrétaire général du Ministère de l'Intérieur. Ces modalités sont entre autres son but non lucratif, ce qui sous-entend la mise en commun de moyens pour faire uniquement face aux aléas de santé, et non pour générer et partager des dividendes ; l'établissement d'un système de solidarité au vu duquel chaque adhérent participe à hauteur de son revenu, sans aspirer à un remboursement indépendamment du ''risque maladie'' ; et l'accès égalitaire aux soins de santé.
Pour sa part, le Haut Commandant en second de la Garde Nationale du Niger a rappelé que depuis 2015, les FDS ont compris la nécessité de s'unir pour créer cette mutuelle. C'est ainsi qu'une mission conjointe de sensibilisation a sillonné toutes les régions du Niger pour plaider en faveur d'une mise en place rapide de la mutuelle qui permet non seulement aux personnels de la Garde Nationale du Niger et de la Police Nationale de se gérer eux-mêmes, mais aussi d'être solidaires les uns envers les autres.
Pour sa part, le président du comité ad hoc chargé de la mise en place de la mutuelle a indiqué qu'il s'agit là de l'aboutissement d'une préoccupation de longue date pour les deux hiérarchies, surtout au vu de la modicité des moyens des personnels et des risques auxquels les expose leur profession.