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Renaissance culturelle : l’hymne à la conscientisation du Nigérien
Publié le vendredi 3 juin 2016   |  Tamtam-info




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A l’entame du second mandat du Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, notre pays est à la croisée des chemins. Pendant que les jalons du décollage économique sont bien ancrés, le développement d’une mentalité de défaitiste se généralise dans notre société.
Notre pays s’enfonce dans une situation d’arriération prononcée comme l’illustrent le recul de l’éthique du travail, notamment dans la Fonction Publique, le développement d’une mentalité d’assistés, notre rapport avec le temps, notre comportement par rapport aux biens publics, aux questions démographiques et à l’école, particulièrement s’agissant de la scolarisation des filles.
Face à ce défi majeur, le Président de la République a mis comme axe prioritaire du Programme de Renaissance 2, la Renaissance Culturelle. Certains analystes ont vite fait d’ergoter sur le concept en lui donnant des contenus fort variés et à multiples sens. Si certains entrevoient la réhabilitation des samarias, des festivals de la jeunesse et autres politiques de décentralisation poussée, de régionalisation, d’autres penchent plutôt vers la réhabilitation et la revalorisation des hommes et des femmes de culture.
Une telle approche est réductrice de la vision révolutionnaire du Président Issoufou Mahamadou. En effet, pour le Chef de l’Etat, elle ne se limite pas au sens folklorique du terme. En vérité, la renaissance culturelle, c’est tout cela, mais bien plus.
Et le Chef de l’Etat l’a clairement énoncé dans le Programme Renaissance 2.
»Il s’agit surtout de promouvoir, au sein de notre société, les valeurs qui ont historiquement servi de socle au développement économique et social. Il s’agira de cultiver le patriotisme et le dévouement à la collectivité; d’avoir partout et toujours le sens de l’intérêt général et cultiver le civisme; de rompre avec l’obscurantisme ambiant et tous les autres comportements propres à annihiler chez les Nigériens toute idée d’ouverture, de progrès et d’innovation; de cultiver chez les Nigériens la confiance en soi; de créer les conditions d’une rupture avec la mentalité d’assisté et la mendicité sous toutes ses formes ; de combattre l’oisiveté, insuffler l’amour du travail;
de combattre la corruption, la concussion et le népotisme; de promouvoir la solidarité et la responsabilité; de promouvoir l’individu, le détribaliser en le libérant du régionalisme, de l’ethnocentrisme et du sectarisme ».
Pour avancer, notre pays, doit changer, radicalement changer, devenir une nation riche de ses citoyens qui croient à un avenir meilleur et qui travaillent pour atteindre cet objectif en puisant fortement dans ses propres visions et valeurs positives, tout en intégrant des valeurs qui y ont fait leurs preuves dans d’autres sociétés.
Dans le message à la Nation qu’il a prononcé à l’occasion de la commémoration de la Fête de la République, le 17 décembre 2014, le Président de la République a particulièrement insisté sur certaines réalités qui contribuent beaucoup à déprécier l’environnement socio-économique dans notre pays. Ces réalités, on pourrait
encore les occulter si elles ne constituaient pas une entrave réelle, en tout cas un lourd handicap, susceptible de freiner tous les efforts de développement entrepris pour mettre le Niger sur la voie de l’émergence.
En l’occurrence, le Chef de l’Etat a beaucoup insisté sur la nécessité de cultiver la vertu du travail, car, c’est par le travail que l’homme s’accomplit, s’anoblit, assure sa dignité et devient responsable. C’est pourquoi quand on a la chance d’avoir un emploi, on doit tout faire pour mériter de le conserver, et quand on n’en a pas, doit tout faire pour en trouver.
C’est cela la vision du Président Issoufou, c’est cela la renaissance culturelle: façonner le Nigérien qui croit en sa patrie et qui l’aime profondément. Un Nigérien décomplexé et travailleur. Un Nigérien qui respecte le bien public, qui fait tout pour le protéger. Un Nigérien qui sert d’abord et avant tout le peuple. Un Nigérien intègre et honnête, un Nigérien et entreprenant, loin de la médisance et du colportage. Un Nigérien vertueux et à l’avant-garde contre la corruption et les crimes connexes.
C’est de cela qu’il s’agit, car le développement commence par le changement de comportement et le dévouement au travail.
C’est dans ce sens que le Président a d’ailleurs instruit le Gouvernement pour »poursuivre et renforcer les actions déjà engagées afin de créer les conditions d’une rupture totale avec les comportements propres aux sociétés d’autoconsommation. Le Gouvernement doit amener nos compatriotes à tourner le dos à l’assistanat, à la charité et au parasitisme. Il doit créer les conditions d’une rupture d’avec la mentalité d’assisté sous toutes ses formes. Il doit continuer à insuffler à nos compatriotes une volonté de combattre l’oisiveté. Il doit leur insuffler l’amour du travail, du travail bien fait.
C’est par le travail que les sociétés occidentales se sont développées, ce n’est que par le travail que notre pays atteindra les objectifs du programme de renaissance ».
Voilà pourquoi notre pays doit engager ce combat essentiel pour sa modernisation, c’est-à dire le changement de mentalités.
Il faut, insistait le Président Issoufou, »s’attaquer à la conception que notre société a des biens publics, conception selon laquelle ces biens, appartenant à tout le monde, n’appartiennent à personne. La même conception considère qu’il faut se servir au lieu de servir. De cette conception, il découle de graves conséquences: absence du respect des biens publics se traduisant par l’absence de leur entretien, le détournement des biens publics, notamment des deniers publics, le creusement des inégalités et l’accroissement de la pauvreté. Le Gouvernement doit donc poursuivre le combat contre la fraude et la corruption dans l’administration fiscale et dans l’attribution des marchés publics ».
Le Président Issoufou Mahamadou l’a d’ailleurs dit, dès le 7 avril 2011, et il l’a répété à maintes reprises : »Le changement de comportement est la principale aide que j’attends de tous: changement de comportement dans la gestion du temps qui est la ressource la plus gaspillée dans notre pays, changement de comportement par rapport au travail, changement de comportement dans le rapport avec les biens publics, etc. Nous devons lutter contre les forces de l’habitude et faire l’effort de nous changer nous-mêmes…..Dieu a dit : »Je ne change pas un peuple tant qu’il ne se change pas lui-même ». Nous devons donc changer nos comportements si nous voulons changer nos conditions de vie ».
Le Programme de Renaissance comporte des objectifs clairs pour le développement économique et social de notre pays. Il combat la nonchalance, l’immobilisme, l’insouciance et la lenteur. Il préconise la ponctualité au travail et l’utilisation optimale du temps qui est celui de »zéro instance ».
»Nous devons donc changer notre rapport au temps. Il nous faudra engager ici encore une rude bataille culturelle qui, je le sais, sera de longue haleine. Je sais que le Gouvernement s’attèle à remettre les agents de l’Etat au travail. Je sais qu’il s’est fixé pour objectif de mettre fin à l’absentéisme. Je sais qu’il s’est fixé pour objectif la ponctualité et au moins huit (08) heures de temps de travail effectif par jour, mais les résultats sont encore faibles. Il doit donc faire davantage pour augmenter la productivité au sein des administrations, pour accélérer notamment la consommation des crédits et le climat des affaires.
Le Gouvernement doit, de manière générale, concevoir un programme de sensibilisation et d’éducation de masse pour inculquer aux citoyens l’utilisation optimale du temps, pour leur inculquer une culture de développement, une culture de production et donc de progrès ».
Comment y parvenir, et où agir ? Le Président Issoufou nous en donne la réponse : « l’Education sera le vecteur principal de diffusion de ces valeurs ». Plus explicitement, explique le Chef de l’Etat, « la renaissance culturelle s’appuiera également sur les valeurs positives de nos traditions qui offrent un modèle de comportement exemplaire pour les sociétés nigériennes et les individus qui la composent ».
La cause est entendue et elle est justesse. Déjà, d’autres peuples avant nous l’ont compris et ont accompli des miracles. Pourquoi pas nous !!!

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