Idrissa Issoufou est en colère pour n’avoir pas été retenu comme candidat élu aux élections législatives, sachant pertinemment qu’il n’a pas été élu ; ensuite, pour n’avoir pas été nommé au gouvernement puis, enfin, Gouverneur de Dosso. Et dans son entendement, tout cela pourrait se faire, pense-t-il naïvement, en dehors de la volonté de Dieu.
Après son cuisant échec, il s’est trouvé un bouc émissaire, son parent, et ne s’est pas gêné de déverser sa bile sur lui, avec quelques billets de banque et une invitation en direction d’innocents jeunes transportés des villages environnants sans, à priori, les informer du but de la déclaration à laquelle ils sont sensés participer.
Je voudrai, pour ma part, le rassurer en lui disant ceci : si cela suffit pour le calmer ou le soulager, alors, que grand bien lui fasse. Cela fait exactement 20 ans que je me suis lancé en politique. Lui, vient tout juste de commencer. La politique est un chemin parsemé d’embûches et d’épreuves surtout au Niger et particulièrement à Dosso. Sachons ménager nos montures pour aller loin et faisons attention à la tentation de l’orgueil.