Un collectif d’associations de la société civile nigérienne a organisé samedi matin une marche de soutien aux populations de Diffa, régulièrement victimes des attaques répétées de la secte terroriste Boko Haram.
Ces populations vivent pour la plupart dans une précarité extrême malgré les efforts déployés de part et d’autre pour leur venir en aide.
Selon Moussa Tchangari, secrétaire général de l’Association Alternative espaces citoyens (AEC) et coorganisateur de la manifestation, "la situation à Diffa est extrêmement grave. Les populations déplacées y vivent par milliers dans des abris précaires, abandonnés parfois à eux-mêmes et exposées aux intempéries sans véritables moyens de subvenir à leurs besoins".
"Cette situation très dramatique doit interpeller tout un chacun. Elle démontre que toutes les mesures prises
depuis un an n’ont pas été d’une grande efficacité".
Les militants des structures de la société civile et les simples citoyens, se sentant plus que jamais concernés
par la situation à Diffa, ont marché de la Place Toumo à la Place de la concertation (en face de l’Assemblée nationale), en demandant plus d’assistance pour les populations de cette région et plus de moyens pour les
Forces de défense et de sécurité en lutte contre Boko Haram.
Cette marche intervient au lendemain d’une attaque
perpétrée contre la ville de Bosso, une situation qui a jeté beaucoup de populations sur les routes.
Cette attaque est la quatrième en l’espace de deux semaines dans cette localité.
Depuis le début des exactions de Boko Haram à Diffa, plus de 200.000 personnes ont dû fuir les zones de combats pour se réfugier vers des zones relativement épargnées.
Ces derniers, qui ne peuvent plus pratiquer l'agriculture et l'élevage, leurs principales activités, bénéficient du soutien de l’Etat et des ONG spécialisées en la matière.