Abidjan – Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est inquiété mardi du sort de dizaines de milliers de personnes ayant fui leurs maisons dans le sud-est du Niger, suite à une série d’attaques perpétrées depuis vendredi par Boko Haram contre la ville de Bosso, dans la région de Diffa.
« Les attaques ont eu lieu le vendredi, dimanche et lundi. Ce matin la situation à Bosso est toujours incertaine », a souligné un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, dans un communiqué de presse. Il s’est inquiété du fait que la situation sécuritaire et humanitaire ne cessait de s’aggraver dans la région de Diffa depuis le mois dernier.
« Nous n’avons pas travaillé directement dans Bosso depuis février 2015, date à laquelle l’insurrection s’est propagée du Nigéria au Niger », a indiqué M. Edwards, soulignant toutefois que le HCR fournissait de l’aide à travers des partenaires locaux et travaillait avec les autorités pour définir une réponse coordonnée aux déplacements.
« Beaucoup d’entre eux sont traumatisés et inquiets pour leur sécurité. Les gens dorment à l’air libre et ont besoin de toute urgence d’un abri et d’autres formes d’assistance », a-t-il dit, appelant la communauté des bailleurs de fonds humanitaires à apporter de toute urgence un soutien financier au HCR.
Près de 50.000 personnes ont fui l’attaque de vendredi, en direction de Toumour, une ville à environ 30 kilomètres à l’ouest de Bosso.