NIAMEY – Le Président de la République, chef de l’Etat Issoufou Mahamadou a présidé lundi un Conseil des Ministres extraordinaire qui a entendu une communication du Ministre de la Défense Nationale sur la situation sécuritaire dans la Région de Diffa.
Suite à l’attaque menée par la secte Boko Haram le 03 juin 2016, le Ministre de la Défense Nationale, Hassoumi Massoudou accompagné de tous les chefs de Corps, a effectué une mission sur Zone, notamment à Bosso.
Au terme de cette visite, le Ministre de la Défense Nationale a fait une communication sur sa mission au cours d’un Conseil des Ministres extraordinaire, dédié à la situation sécuritaire à Diffa.
Selon le communiqué issu de ce Conseil, il ressort de ce compte rendu, les éléments humains suivants ; « un bilan actualisé de l’attaque est de 26 morts côté ami, dont 24 soldats nigériens et deux soldats nigérians ; 112 blessés, dont 111 militaires et une femme civile ; côté ennemi, 55 morts ont été enregistrés et de nombreux blessés ».
« Contrairement à une rumeur savamment distillée par les gens qui semblent être des alliés objectifs de Boko Haram, la ville de Bosso est totalement sous contrôle », rassure le Gouvernement.
Le Conseil des Ministres a saisi l’occasion pour rendre un hommage vibrant aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dont « la vaillance n’a jamais été démentie, même si lors de cette attaque, elles ont été débordées par une incursion autrement plus massive ».
Au terme de cette communication, le Président de la République, le Premier Ministre et le Gouvernement présentent leurs condoléances attristées aux familles des victimes.
Et un deuil national de trois jours sera observé à partir de ce jour mardi.
Sur le volet humanitaire, le Conseil des Ministres a décidé « d’activer rapidement avec ses partenaires ‘’le mécanisme de réponse immédiate’’ pour renforcer l’aide aux populations civiles déplacées et/ou réfugiées ».
Dans un communiqué, l’Union Européenne a condamné l’attaque de Bosso qu’elle qualifie de « violence aveugle et inouïe ». « L’attaque représente un niveau de violence aveugle et inouï qui ne peut que provoquer l’indignement de l’ensemble de la communauté internationale », dit le communiqué de l’UE.