« Vive les forces de défense et de sécurité ! » « La patrie ou la mort, nous vaincrons ! » L’ambiance, en ce mercredi 8 juin sur les réseaux sociaux du Niger, est martiale. Avec force photos de blindés et de soldats nigériens en patrouille, une majorité d’internautes encouragent leur armée à venir à bout de Boko Haram, qualifiés de « peste », de « maudite nébuleuse », de « vermine » ou de « criminels prétendant agir au nom de l’islam ». Même les opposants disent ne pas vouloir en rajouter, en cette période de crise, au nom de la menace pesant contre l’intégrité du pays
Mardi 7 juin, le président Mahamadou Issoufou s’est rendu au Tchad demander l’aide de son armée pour déloger Boko Haram de l’extrême est du Niger, frappé ces derniers jours par une offensive éclair. Le président Idriss Déby a accepté et près de 2 000 hommes des troupes tchadiennes, « lourdement armés », se sont mises en route dès mercredi en direction de la frontière. Pendant ce temps, une attaque à l’ouest de Diffa, côté nigérian, à Kanama, a été repoussée par l’armée nigériane avec un appui aérien tchadien.
Vive polémique
La perspective du retour des Tchadiens, qui ont laissé un bon souvenir dans la région pendant les premiers mois de la guerre, rassure les habitants de Diffa et les Nigériens en général, encore sous le choc de la dernière attaque. Le « soulagement » est l’émotion qui domine, même si les populations civiles continuent de quitter la région. « Les aérogares sont noirs de monde, notamment des femmes et des enfants qui veulent à tout prix quitter la zone », a témoigné mercredi à l’AFP un chauffeur d’une compagnie de transport de Diffa.... suite de l'article sur LeMonde.fr