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« Bosso n’est pas sous contrôle de Boko Haram », confirme le Ministre nigérien de la Défense Nationale
Publié le samedi 11 juin 2016   |  Agence Nigerienne de Presse


M.
© Autre presse par DR
M. Massoudou Hassoumi, ministre de l`Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses


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Niamey, Le Ministre de la Défense Nationale, M. Massoudou Hassoumi a tenu jeudi après-midi une conférence de presse pour apporter des informations sur la situation sécuritaire dans la région de Diffa et démentir certaines rumeurs qui circulent depuis l’attaque, le 3 juin, des positions militaires nigériennes par des éléments de Boko Haram.

Le Ministre a rappelé que cette dernière attaque terroriste est intervenue après une précédente attaque le 27 mai passé, ayant ciblé deux positions miliaires de l’Armée nigérienne, à savoir le Poste Militaire de Reconnaissance et le Bataillon parachutiste à Diffa.

Au cours de ces dernières attaques menées de manières plus ‘’professionnelles’’ par des éléments équipés en véhicules avec armes collectives et lourdes, selon Hassoumi Massoudou, ''il y a eu des combats très durs pendant longtemps. Nos militaires se sont battus vaillamment''.

Pour constater de visu la situation sur le terrain, il a conduit une visite le dimanche passé à Diffa et à Bosso, là où il a trouvé les militaires nigériens sur les postes qu’ils occupaient.

''Nous avons circulé dans la ville de Bosso et le constat que nous avons fait est que c'est une organisation qui est venue faire des actions militaires. Il n'y a pas eu de saccage de la ville de Bosso, tout était intact, mais la ville était vide. Par contre, la violence des combats était visible dans les camps militaires'', a-t- il relevé.

Le Ministre de la Défense a par ailleurs apporté des démentis formels par rapport à des rimeurs qui gagnent du terrain depuis l’avènement de ces tristes événements. Notamment celles selon lesquelles Boko Haram s’est installé à Bosso.

''Qu'on dise que les Boko Haram sont à Bosso, cela n'a pas de sens, parce que nos Forces sont là'’ a- t- il rassuré. Selon lui, en plus des éléments des Forces de Défense et de Sécurité qui sont sur terre, il y a les hélicoptères de combat, des avions militaires qui agissent, recueillent des informations en temps réel dans la zone. Et les autres avions de chasse, notamment les Soukhoï, qui sont en entretien, seront bientôt sur le terrain’’.

Dans la même lancée, M. Massoudou Hassoumi a démenti l'information sur la présence des soldats de l'Armée tchadienne dans la zone. Et Il est formel là-dessus : ''les Tchadiens ne sont pas entrés au Niger. Mais au plan national d'autres forces, précisément des Forces Spéciales sont en train d'être mobilisées pour un renfort dans la région de Diffa, où se trouve aussi le Chef d'Etat-major des Armées’’.

Aussi, a-t-il indiqué, ‘’ le Niger est dans la mobilisation d'autres troupes dans le cadre de la Force Multinationale Mixte d'Intervention au niveau du Bassin du Lac Tchad. C’est cela le sens du déplacement du Président de la République, Issoufou Mahamadou, le 7 juin dernier, à N'Djamena. Notre objectif, et nous l'avons partagé avec nos partenaires tchadiens, c'est que nos forces soient de l'autre côté de la frontière. Ce déploiement des militaires des deux pays, visent la sécurisation de leurs frontières respectives à partir du Nord du Nigeria’’.

Par le passé, a rappelé, le Ministre Massoudou, ‘’ces deux forces ont eu à agir du côté de Damassak au Nigeria, mais leur retour au Niger et au Tchad avant l'arrivée des Nigérians, après la libération de cette zone de l'occupation des éléments de Boko Haram, a permis à ces derniers de revenir et de se reconstituer’’.

MSB/AMC/DMM/ANP/Juin 2016

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