Les organisations socioprofessionnelles des médias réunis au sein de la Maison de la Presse constatent avec étonnement et consternation que la procédure engagée contre nos confrères n’est pas basée sur l’ordonnance portant régime de la liberté de presse au Niger mais sur des dispositions du code pénal ce qui est contraire au principe général de droit selon lequel la loi spéciale prime sur la loi générale.
C’est le lieu de rappeler une fois de plus que les journalistes dans l’exercice de leur fonction ne sont régit que par la loi sur la presse. Du reste tout au long de la procédure engagée contre nos confrères a aucun moment la véracité des informations publiées n’a été mis en cause. On a plutôt cherché à travers des pressions diverses et multiformes à leur faire dévoiler la source de leur information, toute chose qui jure d’avec l’éthique et la déontologie du métier. Au lieu de féliciter nos valeureux confrères pour le travail d’utilité publique qu’ils ont abattu en révélant à l’opinion la scabreuse affaire relative au concours de recrutement des agents de la santé, les tenants du pouvoir procèdent à une honteuse fuite en avant en les embastillant. La Maison de la Presse dénonce avec véhémence le recours aux arguties juridiques pour faire taire les journalistes et laisser prospérer des pratiques qui sont aux antipodes de la Bonne Gouvernance. La Maison de la Presse exige l’abandon de toutes les poursuites contre nos confrères et appelle l’ensemble des journalistes à se tenir prêts pour répondre au mot d’ordre de mobilisation générale pour la défense de la liberté de la presse chèrement acquise au Niger.