Hamani Diori, premier Président du Niger indépendant est né il y a un siècle. A l’école primaire, le maître nous expliquait qu’un siècle équivaut à 100 ans, à 3 trois générations ; les théoriciens de la vie sociale affirment, en effet, qu’une génération, c’est 33 ans !
Normal que le Niger rende hommage à son premier dirigeant, l’un des tous premiers hommes politiques aussi, et surtout un instituteur de la première génération, un « précurseur » selon certains, un « visionnaire » à en croire d’autres.
Diori est évincé du pouvoir, il y a 42 ans. La moitié des Nigériens contemporains n’a pas connu ce Président. De lui, on se contente, des manuels d’histoire, des témoignages, objectifs et subjectifs, de ses anciens collaborateurs, de ceux qui étaient ses contemporains, des « explications » de quelques historiens et souvent même des récits d’anonymes !
De Diori, on retient surtout que tous les stewards prononcent quotidiennement son nom, du moins tous ceux dont les avions foulent le sol nigérien, ceux qui par l’aéroport portant son nom, se posent sur la terre de Niamey, la capitale.
Ceux qui place Kalley, squattent les environs du bruyant Katako, croisent aussi les écoliers de l’institution portant le nom du premier président du Niger !
Lui n’était qu’instituteur, mais a « construit » des routes, des sociétés et créée de la richesse…
Nul besoin de « revisiter » les 15 années du RDA au pouvoir. Pas nécessaire d’évoquer l’antagonisme « fratricide » avec le Sawaba.
Pas même les « péripéties » ayant conduit au coup d’état d’avril 74 ! Gardons juste à l’esprit cet homme, ce modeste « instit », devenu, meneur d’hommes et chef d’Etat.
Lui Diori exhortait à la rigueur et était un bon orateur, en langue française, en Haoussa et en Djerma. Il fut l’un des précurseurs de la Francophonie, et oui, on ne le dit pas assez ailleurs, mais c’était lui qui a « charrié » ses amis Senghor, Bourguiba à Niamey pour donner le coup d’envoi de ce « gros machin », appelé aujourd’hui OIF.
Que ceux qui s’exhortent à célébrer Diori aujourd’hui se rappellent, un tant soit peu, de ce que l’on retiendra d’eux, d’ici….une génération : Prédateurs de libertés ? Précurseurs de gabegie ? Parodies de démocrates ? Ploutocrates patentés ? Démocrates sincères ? Bâtisseurs ? Concasseurs ? Visionnaires ?
Quand on « concasse », il faut, de temps en temps, regarder les dents de sa…daba. Allah garde à Ses côtés Elhadj Diori Hamani!
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