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Editorial : Diori Hamani, ce grand homme d’Etat
Auteur : Administrateur Dans ACTUALITE, CONTRIBUTIONS, INFOS + 2 heures avant 1 commentaire
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a pris part, hier à Soudouré, à une cérémonie d’hommage et de recueillement à l’occasion du Centenaire du premier Président du Niger indépendant, Feu Diori Hamani. Né un 16 juin 1916, ce grand monument de l’histoire politique contemporaine du Niger en particulier, et de l’Afrique en général, aurait eu cent ans, le 16 juin prochain.
Symbolique à plus d’un titre, cette célébration en l’honneur du près de l’indépendance de notre pays a été voulue et initiée personnellement par le Président Issoufou Mahamadou. Elle matérialise la reconnaissance éternelle de la Nation nigérienne à ses grands hommes ; ces dignes fils du pays qui se sont sacrifiés pour nous permettre de jouir des fruits de l’indépendance.
Le Président Diori et ses compagnons ont marqué l’Histoire contemporaine du Niger et de l’Afrique, il était temps de leur rendre hommage. Il était temps d’honorer la mémoire de ce grand homme d’Etat doublé d’un patriote averti qui, de par sa personnalité et ses combats aux multiples facettes, est indubitablement à lui tout seul, toute une histoire.
Aussi, pour le Chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou, qui a fait de la Renaissance Culturelle l’axe majeur de son second mandat, « cette cérémonie est l’occasion de rendre un hommage mérité au père de l’indépendance, au fondateur de l’Etat du Niger et à l’artisan de notre unité nationale ».
Unité nationale, sens aigu de l’Etat, patriotisme et dignité du Nigérien, telles sont les valeurs cultivées et entretenues par le Président Diori qui avait hérité d’un pays où tout était prioritaire. Avec le peu de moyens qu’ils avaient à l’époque, Diori et ses compagnons ont eu le mérite de bâtir cette Nation nigérienne moderne où tous les enfants de toutes les ethnies vivent en paix et en symbiose.
Cette culture de paix et de fraternité, si chère à nos devanciers, est également la boussole du Président Issoufou Mahamadou qui nous invite à chaque instant, à chaque occasion, à un retour progressif à nos valeurs civilisationnelles, tout en intégrant en nous-mêmes, les valeurs positives des autres Nations.
La Renaissance culturelle est donc cette dynamique positive du façonnage du Nigérien nouveau, ce patriote sincère, aimant profondément son pays et travaillant sans relâche pour son rayonnement.
Aujourd’hui, qui mieux que Diori Hamani incarnait en même temps toutes ces valeurs et beaucoup plus. C’est pourquoi, en mettant en lumière les qualités intrinsèques de cet illustre homme d’Etat qui, le premier, a porté haut et très loin à travers le monde, le nom du Niger avant et après l’indépendance, le Président Issoufou réveille la conscience de tous les Nigériens, tout en les invitant à mieux faire pour ce pays qui attend beaucoup d’eux.
Diori Hamani, pour ceux qui ne le savent pas encore, est un esprit visionnaire, un homme pragmatique et un grand bâtisseur. Son Directeur du Protocole Issa Boubé a, dans son discours lors de la cérémonie, résumé toute la personnalité de cet homme exceptionnel : « la Grandeur ». Grandeur d’âme, grandeur d’esprit, grandeur de cœur, grandeur tout cours »
Il était un Chef d’Etat, un Homme d’Etat qui aime son pays, et qui est prêt à tous les sacrifices pour la grandeur de son pays et même des pays d’Afrique. Aussi, il s’était beaucoup investi pour le panafricanisme. C’est à titre qu’il faisait partie des pères-fondateurs des plusieurs organisations de renom dont l’OUA, l’ancêtre de l’actuelle Union Africaine, l’ACCT qui donnera ensuite le jour à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le Conseil de l’Entente, l’OCAM (Organisation Commune Africaine et Malgache), etc.
Mieux, il s’est beaucoup engagé dans la guerre du Biafra, au Nigeria, où il avait «affronté» son ami de toujours, Houphouët Boigny, Président de la Côte d’Ivoire qui soutenait la sécession au Nigeria, tout en préservant leurs liens d’amitié, ce qui de l’avis de Issa Boubé, prouve qu’il est possible de maintenir des amitiés même dans des visions opposées.
Pour le ministre Léopold Kaziendé, cité par Issa Boubé, Diori Hamani «est resté fidèle à ses amitiés. Il avait l’intuition naturelle des solutions des problèmes de la vie. Superbement doté d’une intelligence hors de l’ordinaire, ayant une très haute idée de son rôle ici-bas, il s’était donné comme devise : ne jamais céder à l’impulsion, ne jamais blesser l’interlocuteur quel qu’il soit, ne jamais se laisser aller à la facilité, admettre que chacun exprime librement sa pensée, respecter l’opinion de tout le monde, tolérer, toujours dialoguer, encore dialoguer…. »
Aujourd’hui, comme l’a si bien rappelé le ministre Assoumana Malan Issa dans « ces moments délicats et douloureux que traverse notre pays, le parcours de Diori Hamani, fait de probité, de patriotisme, de tempérance, de courage, de sens aigu de l’État, puisse non seulement nous inspirer au quotidien mais aussi et surtout être notre boussole dans toutes les actions que nous entreprenons pour l’édification de notre Nation.
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