NEW YORK (Nations Unies) -- Les Nations Unies ont déclaré lundi que quelque 40.000 personnes ont été forcées de se déplacer suite à l’attaque lancée le 3 juin par Boko Haram à Bosso, ville nigérienne située près de la frontière du pays avec le Nigeria.
Le Bureau de Coordination des affaires humanitaires (OCHA, acronyme anglais) a annoncé que la situation sécuritaire de la zone de Bosso demeure toujours volatile suite à l’attaque meurtrière, a déclaré à New York le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.
Depuis le 7 juin, les autorités et les partenaires humanitaires ont progressivement mené des évaluations et ont apporté de l’aide dans les zones accessibles, a rappelé le porte-parole. "Ils ont, jusqu’à présent, distribué de l’eau, des biscuits à haute teneur énergétique et fourni des soins médicaux ambulatoires".
Cependant, seuls 25% des 74 millions de dollars requis pour soutenir l’aide dans la région de Diffa ont été mobilisés jusqu’ici, a-t-il indiqué. "Les stocks d’urgence ont été affectés à d’autres programmes afin de fournir l’assistance de secours".
"Les organisations d’aide humanitaire ont prévenu que des ressources supplémentaires sont requises de toute urgence et devront être immédiatement disponibles pour éviter une catastrophe humanitaire", a-t-il affirmé.
La partie orientale du Niger, proche de la frontière avec le Nigeria, a été la cible depuis février 2015 de plusieurs attaques de Boko Haram, qui ont ôté la vie à des centaines de civils et de soldats nigériens et provoqué le déplacement de milliers de Nigérians et de Nigériens.