Message du ministre de la Santé Publique par intérim à l’occasion de la journée mondiale de don de sang : Sensibilisation sur les enjeux du don de sang #aNiamey

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Message du ministre de la Santé Publique par intérim à l’occasion de la journée mondiale de don de sang : Sensibilisation sur les enjeux du don de sang

Publié le mercredi 15 juin 2016 | Le Sahel

© Autre presse par DR
Le ministre de la Santé Publique M. Kalla Moutari

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Les pays du monde entier ont célébré hier la journée mondiale de don de sang. Cette journée instituée en 2004 par l'OMS est à la fois une journée de réflexion et l'occasion de remercier tous les donneurs de sang volontaires et réguliers dans le monde qui par ce geste salvateur sauvent des vies. Par ailleurs son objectif est de sensibiliser les populations sur les enjeux des dons de sang. Cette 13ème édition a pour thème «Le sang, un lien universel», mettant ainsi l'accent sur la notion de «partage» et de «lien» qui unit les donneurs de sang et les patients. A cette occasion, le ministre de la Santé Publique par intérim, M. Laouan Magagi, a livré un message.
Dans son message, le ministre a indiqué que le slogan adopté cette année : «Partagez la vie, donnez votre sang» attire l'attention sur le rôle des systèmes de dons volontaires pour encourager les gens à prendre soin les uns des autres et pour promouvoir la cohésion sociale, chère à son excellence Issoufou Mahamadou, Président de la République, tel que mis en relief dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de renaissance acte 2 du Niger. « Donner son sang, c'est sauver une vie ! » a ajouté M. Laouan Magagi.
Il a souligné que les raisons pour donner son sang sont nombreuses tout comme les besoins qui sont bien diversifiés. « Le sang est vital et indispensable au bon fonctionnement du corps humain et dans le traitement de nombreuses maladies. En effet donner son sang c'est venir en aide aux femmes : en cas de grossesse, ou en cas d'accouchements difficiles, aux accidentés, aux cancéreux, aux opérés, aux grands brûlés, aux drépanocytaires, aux paludismes graves etc. Il n'existe pas de produit capable de se substituer complètement au sang humain : le don de sang est donc irremplaçable et indispensable pour sauver une vie. C'est pourquoi le don de sang est si important » a dit le ministre.
Pourtant le monde jusqu' à 80% de la population n'a pas accès à des réserves de sang et plus particulièrement les femmes et les enfants, soient huit personnes sur dix. Selon l'OMS toutes les secondes, une personne a besoin de sang. Le ministre a indiqué que selon le document « Stratégie de survie de l'enfant et de la mère », au Niger toutes les 2 heures, 1 femme meurt des complications de la grossesse ou de l'accouchement et toutes les 2 heures 6 nouveau-nés en meurent. Ces hémorragies sont une des principales causes de mortalité maternelle avec 29,10%. « Pourtant la plupart de ces femmes et de ces enfant auraient peut-être pu être sauvés s'ils avaient bénéficié à temps d'une transfusion sanguine.
Dans notre pays, le don de sang connaît des sérieuses difficultés. En effet le manque chronique de sang est une question d'actualité dans nos formations sanitaires. Plusieurs décès sont consécutifs à un manque de sang et plusieurs interventions chirurgicales ont été différées pour les mêmes raisons. En 2015 seulement 96. 786 dons de sang ont été effectués pour un objectif attendu d'au moins 170.000 eu égard à notre démographie » a ajouté M. Laouan Magagi. Ce constat souligne, une fois de plus, la place importante qu'occupent les services de transfusion sanguine dans les systèmes nationaux de santé et le rôle d'appui de la société civile, des médias et des leaders communautaires à mobiliser la population pour donner du sang à ceux qui en ont besoin.
Face à ce constat hélas alarmant, a dit le ministre, le recrutement, la sélection et la fidélisation de donneurs volontaires non rémunérés constituent la pierre angulaire d'un approvisionnement sûr et adéquat de sang. Il a ajouté que cet approvisionnement régulier en sang est une nécessité constante pour sauver des vies humaines. Pour atteindre cet objectif et répondre aux besoins permanents recensés dans les centres de santé, des dons réguliers et en nombre suffisant, de la part de personnes en bonne santé sont nécessaires.
M. Laouan Magagi a exprimé sa reconnaissance aux donneurs réguliers, volontaires et-non rémunérés, et engagé le ministère de la Santé Publique en faveur de l'autosuffisance en sang et produits sanguins sécurisés en s'appuyant totalement sur les dons volontaires non rémunérés afin d'atteindre l'un des objectif de l'OMS : « que tous les pays parviennent à s'approvisionner exclusivement auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés d'ici l'horizon 2020 ».

Oumarou Moussa(onep)

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