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Le Sahel N° du 15/6/2016

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Entretien avec le Lieutenant-colonel Salifou Mamoudou, directeur régional de l’environnement et du Développement Durable de Tillabéri : «Les actions réalisées dans plusieurs villages ont contribué à améliorer les conditions de vie des populations»
Publié le jeudi 16 juin 2016   |  Le Sahel




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M. le Directeur, pouvez-vous nous présenter la situation environnementale de la région ?
La région de Tillabéri regorge d'importantes potentialités en ressources forestières, fauniques et halieutiques.

Quelle lecture peut-on faire des activités programmées au titre de l'année 2016 et du bilan à retenir dans le domaine de l'environnement ?
Il faut tout de suite dire que c'est un programme ambitieux initié par les plus hautes autorités, et qui entre dans la droite ligne du programme de la Renaissance du Niger dans son volet environnement. Ainsi, de janvier à mai 2016, de nombreuses réalisations ont été enregistrées dans la région. Ces réalisations ont pour noms la récupération des terres dégradées, l'ouverture des bandes pare-feux, la lutte contre les plantes envahissantes aquatiques et l'empoissonnement des mares.
En ce qui concerne la récupération des terres dégradées, 1 045 ha de terres dégradées ont été récupérés avec une main d'œuvre de 97 052 hommes/jour par le biais de l'opération ''Food for work'' pour une montant de plus de 87 millions de francs CFA. Ce qui a permis de restaurer les bases productives en vue de mener des activités agricoles et pastorales.
S'agissant des bandes pare-feux, il faut noter que 28.186 hommes/jour qui ont travaillé pour ouvrir 1.406 km de bandes pare-feux pour un montant de 71 millions 300 mille francs CFA engrangés par les populations bénéficiaires.
L'objectif ici est de sécuriser les zones qui enregistrent d'importantes potentialités fourragères, mais aussi que les populations arrivent à satisfaire leurs besoins. Une initiative saluée fortement par ces dernières. Nous avions aussi mené des actions de lutte contre les plantes envahissantes aquatiques sur 5 hectares, et les populations bénéficiaires ont pu ainsi engranger 1 million de francs CFA.
Quant aux activités relatives à l'empoissonnement des mares, elles ont concerné une mare exploitée par quarante (40) bénéficiaires. Le coût de cet investissement s'est élevé à six millions (6.000.000) de francs.

Quelles ont été les difficultés ou contraintes auxquelles vous avez dû faire face dans la mise en œuvre de ces activités ?
En termes de contraintes, il faut noter le retard dans la transmission des données et la mauvaise collaboration avec certains partenaires.
Peut-on parler des perspectives ?
D'abord, il faut souligner que toutes ces activités réalisées dans plusieurs villages des différentes communes ont, de façon significative, contribué à améliorer les conditions de vie des populations. Aussi je salue le courage et le sens de responsabilité des agents pour les énormes efforts qu'ils fournissent quant à la réalisation des objectifs prônés par les plus hautes autorités du Niger.
Nous allons alors multiplier ces efforts dans la protection et la gestion durable de ressources forestières, halieutiques et fauniques, la restauration des bases productives, afin d'atteindre ainsi l'objectif de développement durable contenu dans le Programme de la Renaissance du Niger acte 2 du Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Issoufou Mahamadou.

Zakari Mamane ONEP / Tillabéri

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