NIAMEY - Le gouvernement nigérien demande à la communauté internationale de venir "urgemment" en aide à plus de 280.000 personnes déplacées par les attaques du groupe islamiste nigérian Boko Haram.
Actuellement, plus de 280.000 personnes déplacées, soit 40.000 ménages, ont besoin d'assistance dans la région de Diffa, dans l'est du Niger, selon la Cellule de coordination de l'action humanitaire au cabinet du Premier ministre nigérien.
En termes de besoins alimentaires, 135.400 personnes sont concernés, pour un coût estimé à plus de 3,2 milliards de francs CFA (5,3 millions USD).
A cela viennent s'ajouter les besoins en eau, hygiène et assainissement, en alimentation du bétail, la question de la scolarité des milliers d'enfants déplacés, notamment ceux en classes d'examens.
Suite à la dernière attaque de Boko Haram, survenue le 3 juin, qui a visé le poste avancé des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) nigériennes à Bosso (Diffa), plus de 50.000 personnes ont pris la clé des champs.
Au cours d'une rencontre mardi soir à Niamey avec les partenaires techniques et financiers du Niger et les agences humanitaires internationales, le Premier ministre nigérien Brigi Rafini a lancé "un appel solennel à tous les pays amis, aux partenaires et à la communauté humanitaire" pour accompagner le Niger dans la gestion de la situation dans l'est du pays.
"Diffa a besoin de notre solidarité à tous, de manière urgente et immédiate", a fait savoir le chef du gouvernement nigérien, avant d'ajouter que "c'est notre devoir à tous de soutenir ces populations, la situation nous interpelle tous".
Il a invité les organisations humanitaires à "intervenir dans la zone suivant les instructions en règle dans la région".
Depuis février 2015, les régions de l'est du Niger, limitrophes du Nigeria, notamment Bosso et Diffa, subissent des attaques à répétition de Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens.