Les autorités nigériennes doivent immédiatement annuler les charges contre deux journalistes condamnés aujourd’hui à Niamey, la capitale du pays, à trois mois de prison avec sursis pour "publication de commentaires tendant à exercer des pressions sur la justice", a déclaré Amnesty International.
Les journalistes Ali Soumana et Moussa Dodo, respectivement propriétaire et directeur de publication du journal Le Courrier ont été interpellés et placés en garde à vue le 4 juin dernier. Ils avaient publié des documents compromettant pour plusieurs personnalités nigériennes. Le procureur de la République les a inculpés pour deux charges. Il y a la divulgation de documents issus d’une perquisition et publication de commentaires tendant à exercer des pressions sur la justice. Le juge les a relaxés au bénéfice du doute sur la première charge, et condamnés à 3 mois avec sursis sur la seconde. Un troisième journaliste également imprimeur du Le Courrier a été relaxé depuis vendredi dernier.
"Pour les inculper, le procureur de la République s’est basé sur le code de procédure pénale au lieu de la loi sur la presse. Cela constitue une violation du droit à la liberté de l‘information", a déclaré Gaëtan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest chez Amnesty International.... suite de l'article sur Autre presse