L’année scolaire tire à sa fin ; elle est même déjà clôturée dans certains établissements, notamment privés, qui ne veulent surtout pas continuer à payer des heures jugées creuses aux professeurs et autres prestataires. Eh oui ! La vérité, dit-on, n’est pas toujours bonne à dire. Sauf qu’ici il s’agit de la jeunesse, de ceux-là qui sont appelés à conduire la destinée de notre pays. Si jamais son encadrement tourne à l’à peu près ou même au fiasco, c’est l’avenir de notre pays que nous hypothéquons. Ultime conseil qu’on ne dira jamais assez.
Ceci dit, l’examen pour l’entrée en 6ème des élèves du CM2 des écoles primaires vient de se tenir sur toute l’étendue de notre territoire. Nonobstant des appels au boycott des taches administratives, cet examen a quand même bénéficié d’un encadrement qui a permis sa tenue sans grands ambages; version officielle bien sûr car les nombreux syndicats qui peuplent ce secteur ont tous ou presque dénoncé le fiasco que cet examen a représenté à plusieurs niveaux.
Comme vous le savez, le CFEPD version ancienne a été enterré de puis quelques années. En lieu et place, on a initié et institué une série de compositions. Ce sont les moyennes de ces compositions (ajoutées aux notes du soit disant examen qui vient d’avoir lieu) qui sont réunies pour le passage. Dans tous les cas, beaucoup de syndicats d‘enseignants ont dénoncé cette mesure qui ne vise qu’à envoyer au collège un nombre pléthorique d’enfants qui vont manquer de tout (table bancs, hangars, fournitures scolaires et autres). C’est la perpétuation de l’enseignement au rabais qui sert si bellement l’enseignement de masse, une option qui nous a été imposée par les institutions monétaires internationales.
De tous les temps, nous savons très bien que l’Etat s’est toujours évertué à garantir deux choses en ce qui concerne l’école : une rentrée tapageuse et des examens organisés dans une véritable désorganisation. L’année scolaire 2015-2016 a été une année très particulière quant à son déroulement. En effet, les engagements signés et non tenus par l’Etat avec les syndicats de ce secteur ont suscité plusieurs arrêts de travail. Des grèves perlées ont été conduites par plusieurs syndicats des enseignants qui n’ont que ces pratiques pour se faire entendre. Pour cette année, on peut même dire que l’Etat ne s’est guère soucié des arrêts de travail car, rares sont les occasions où il a appelé les contractuels en négociation pour courtcircuiter le mouvement. À certains moments les autorités auraient même cherché à acheter les syndicalistes comme d’habitude. C’est dire que le pouvoir est bien conscient de la saignée que ces arrêts de travail provoquent sur l’école. Néanmoins, aucun acte concret n’a suivi durant toute l’année pour améliorer les conditions de travail des enseignants. Leurs revendications sont restées lettre morte. Parallèlement, on est en droit de se demander avec quel mental les enseignants ont encadré nos enfants ? Seule votre lucidité répondra à cette question. C’est dans ce contexte déliquescent que l’on se prépare à organiser d’autres examens, notamment le BEPC et le BAC. Mêmes contextes ; même pagaille.