Le Contrat de Partage de Production (CPP) signé le 2 Juin 2008 entre le Ministère des Mines et de l’Energie (MME) du Niger et la China National Oïl and Gas Exploration and Development Corporation (CNODC) a fixé, pour la capitalisation de la Société de Raffinage de Zinder(SORAZ), à 40% de participation pour l’Etat du Niger et à 60% la part de la Compagnie chinoise.
Les travaux de construction de la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ) ont démarré avec comme objectif une Raffinerie pour le Niger en un temps record.
C’est ainsi que Le 28 Novembre 2011, le président Mahamadou Issouffou inaugura la première société de raffinage du Niger. Sa mission : approvisionner le marché national et exporter dans la sous-région.
Depuis, le Niger est indépendant sur le plan énergétique avec les 7 000 barils/jour de produits raffinés destinés au domestique. Le reste de la production est destiné à l’export.
Le CPP est bien clair en matière d’exploitation, d’enlèvement et de commercialisation des produits pétroliers :
SORAZ raffine et vend,
SONIDEP achète et approvisionne le marché domestique,
SORAZ commercialise à l’export.
Mais malheureusement pour la SORAZ, les autorités de tutelle lui imposent la SONIDEP comme unique partenaire pour écouler les produits finis.
Le refus, par le gouvernement, d’autoriser la SORAZ à exporter, a causé un manque à gagner de plus de 17 000 000 000 F CFA de la mise en exploitation à la fin avril 2016.
Alors laissée à elle-même, la SORAZ se trouve dans l’obligation de dire au gouvernement que sa faillite est certaine si des solutions ne sont pas trouvées.
C’est pourquoi l’autorisation, pour la Raffinerie, d’exporter ses produits s’impose alors pour sa rentabilité et sa survie.
Conscient de la situation économique très difficile que traverse la SORAZ, le gouvernement a décidé d’appliquer les 50 % – 50% à l’export entre la SORAZ et SONIDEP.
Le souhait de la SORAZ est en réalité d’obtenir 100% de l’export, si tant est qu’on veut une entreprise performante, fiable économiquement.
A ce niveau il faut rappeler, pour que cela soit bien compris par tous, que l’export des produits finis issus du raffinage est un droit absolu de la SORAZ tel que stipulé dans le CPP, contrairement à ce que raconte une certaine opinion très mal informée sur le sujet.