Présenter la situation actuelle de l’approvisionnement en eau potable de la capitale caractérisé ces derniers temps par de pénuries récurrentes et décliner les mesures prises et/ou envisagées pour satisfaire sa clientèle, voila l’objectif de ce point de presse co-animé par les responsables de la SEEN producteur et distributeur d’eau au Niger et la SPEN qui s’occupe de la construction des châteaux d’eau. Il ressort des explications des responsables de ces deux sociétés que la pénurie d’eau actuelle est consécutive à la forte demande découlant des fortes canicules des mois d’Avril, Mai et Juin dans les pays du Sahel.
Ces problèmes de déficit de production et de distribution en eau potable concernent très souvent les mêmes quartiers du fait que ces zones sont très peu équipées en terme de réseau ou sont un peu surélevées. Du coup, la SEEN dont la capacité de production est estimée à 120 000 m3 par jour s’est retrouvée avec une demande de 140 000 m3 par jour soit un déficit de 20 000 m3 par jour à combler. Face donc à cette situation indésirable, la SEEN n’est pas restée les bras croisés et c’est ainsi qu’un premier plan d’urgence a été activé consistant à mettre en place une unité compacte de traitement de 15 000m3 par jour installé à Yantala dont l’opérationnalisation fin Aout permettra de desservir les quartiers de Talladjé, Banifandou et Niamey 2000. Le deuxième programme d’urgence, c’est au niveau de la station de pompage de Goudel ou une seconde unité de traitement de 15 000 m3 par jour en cours d’installation et une fois installée cette unité va permettre de prendre en charge des quartiers comme la Francophonie, Nord Lazaret et Koira Tégui. La cerise sur le gâteau, c’est la construction d’une usine de 40 000 m3 par jour au niveau de la station de pompage de Goudel qui va certainement résorber le déficit de production et contribuer à satisfaire intégralement les besoins en eau potable des populations de Niamey. En plus de ces problèmes d’approvisionnement en eau potable, la capitale vit depuis plus d’un mois au rythme de coupures intempestives de la Nigelec et pour le moment le mois qu’on puisse dire c’est que le bout du tunnel n’est pas pour demain.
