Opération Mai Boulala : l’ambigüité d’un député national et en même temps DG par procuration de la CAIMA (1ère partie la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles)…
Il y a dans notre pays des gens qui se croient au dessus de tout le monde. Obnubilés par leur appartenance politique, ils se croient intouchables et posent quotidiennement des actes répréhensibles au vu et au su de la majorité des Nigériens. « Nous sommes de la majorité au pouvoir, personne ne peut rien contre nous », telle est leur devise.
Dans cette race de super Nigériens, nous allons nous intéresser à quelques uns dont nous relaterons les hauts faits. Aujourd’hui, nous débutons cette saga par l’honorable Député national, Abdou Sidi et (encore ??) Directeur Général de la CAIMA, en violation de toutes les lois et règlements du pays.
Sidi se dit certainement: « Je suis le PNDS à Tamaské et Mai Boulala ne peut pas s’appliquer à moi »!!!
En effet, après avoir saigné, mutilé, spolié et poignardé la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA), devenue depuis lors agonisante, M. Abdou Sidi (pour les intimes le taureau de l’Ader), devenu subitement riche, chercha une carapace digne de son nouveau rang social.
Ainsi, à la faveur des dernières élections législatives, il est coopté Député national, un titre qui lui confère, une immunité totale, surtout que sa formation politique est majoritaire au Parlement.
Mais habile et rusé, comme il l’a toujours été, il garda une main mise sur la CAIMA où il a placé son homme de confiance comme intérimaire pour assurer ses arrières gardes. Son Daf (DG par intérim) Mr. KASSOUM DAN JIMA tres peu connu lui meme du public et qui lui ait totalement dévoué, lui assure encore certains avantages liés à la fonction du DG de la Caima.
Il garderait encore le véhicule de la Caima et sa dotation de carburant est serait toujours là, mais sous une autre rubrique (nous reviendrons sur ce sujet), que seuls les initiés connaissent.
Avant de prendre sa place à l’hémicycle, il exécuta tous les marchés de consommables pour 2016, jusqu’au moindre stylo, qui est fou ; on n’est mieux servi que par soi même.
Aujourd’hui encore, il se permet le luxe de prendre certaines décisions malgré son statut de Député national qui lui empêche tout cumul de mandat. Mais violer les textes, les triturer pour ses intérêts propres, Abdou Sidi excelle dans ce domaine. Il se dit intérieurement que tant que le PNDS est au pouvoir, il n’a aucune inquiétude. Il connait les rouages et les mics macs pour sortir toujours des sentiers tortueux.
On se rappelle comme s’il s’agissait d’hier, dès sa nomination à la tête de la CAIMA, les camions de transport d’engrais achetés à grands frais à l’époque du Président Tandja furent déclarés hors d’usage et bon pour la casse.
Entre temps Abdou Sidi, s’arrangea avec des opérateurs « fictifs », car ils sont en réalité des gens à lui auxquels il aurait donné de l’argent pour racheter tous les camions. Une fois l’opération réussie, à travers une autre opération mafieuse, il loua à la CAIMA, ces mêmes camions (qui étaient hier, selon lui, hors d’usage). Il engrangea au cours de cette transaction d’énormes bénéfices et la CAIMA fut spoliée.
Pour mener à bien cette opération hautement sulfureuse et stratégique pour lui-même, il a ordonné le transfert de deux (2) milliards de FCFA s’il vous plaît, dans un compte créé spécialement à l’époque, pour payer simplement les transports d’engrais, c’est à dire se payer lui-même.
Quel stratagème !! Nous y reviendrons avec plus beaucoup plus de détails dans la partie 2 de la Caima.
Souvenez-vous qu’en Mars 2014, le Directeur Administratif et Financier (DAF) et le responsable des stocks (Directeur par intérim) de la CAIMA avaient été limogés, pour une affaire d’attribution d’un marché irrégulier accordé à l’opérateur économique Zakou Djibo dit Zakai. Derrière tout ça il y avait le DG de la CAIMA, Abdou Sidi. Il y a encore cette affaire d’attribution d’un marché des engrais de la CAÏMA d’un montant de plus de 17 milliards de francs CFA que Abdou Sidi a octroyé à Rimbo, quelques mois à peine après sa nomination en 2011 à la tête de la CAIMA.
Ce dossier avait été ficelé par la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), sur dénonciation de l’ex caissier de la CAIMA. Dans sa plainte, l’ex caissier de la CAIMA, estimait qu’il y’a eu des grosses irrégularités, surtout s’agissant du marché de 3.605.000.000 FCFA dont l’engrais a été livré avant l’avis de l’appel d’offres. Les autorités étouffèrent rapidement ce dossier, tout comme elles interviennent quelques années plus tard, pour soustraire Abdou Sidi de la Police Judiciaire où il était poursuivi (nous allons bientôt revenir en détail sur cette affaire qui avait conduit Abdou Sidi a passé des heures chaudes à la Police Judiciaire, avant qu’une intervention « supérieure » ne vienne étouffer l’affaire.
Nous sommes en phase de vérification de certains détails de cette affaire.
On a encore en mémoire l’image du couple infernal qu’il formait avec son ex épouse, en même temps chargée de communication à la CAIMA, et bénéficiaire des marchés de la Caima. Abdou Sidi, qui sait très bien que son ex, a, en sa possession, plusieurs dossiers compromettants sur sa gestion, pesa de tout son poids pour que son ex soit engagée à la Sonidep pour éviter tout conflit d’intérêt. Il faute noter, qu’elle a depuis lors perdu ce poste.
Dans sa quête de couverture de ses agissements irréguliers, il parvient à faire modifier certains textes de la CAIMA afin que les honoraires des membres du Conseil d’Administration atteignent les 500 000F CFA ou plus pour quelques heures de session. Comme pour dire: « vous avez mangé, laissez moi manger tranquillement ». (Plus de détails prochainement)
Au cours de notre investigation nous sommes tombés sur une grosse affaire de deal entre Abdou Sidi et l’ancien député Amadou Oumarou Mainassara. Nous ne sommes qu’au stade de recoupement de certaines informations et de vérifications, mais notre source est formelle il s’agit d’une bombe prête à exploser. Vous en aurez les détails une fois que l’enquête sera achevée.
Pour le moment, en attendant que Mai boulala débarque à la CAIMA, nous suggérons au Ministre d’Etat, Albadé Abouba, en charge de la Caima, un homme réputé et qui aime l’ordre, de demander sans tarder, une inspection générale d’Etat à la CAIMA, car beaucoup de choses pas très catholiques se passent là-bas. Il faut se réjouir déjà de la mise en place d’une commission chargée par le Ministre d’Etat du contrôle de la régularité et des modalités de passation des marchés des engrais.
Cette commission doit aussi s’intéresser sur le volet transport des engrais, mener des investigations en se faisant aider par les services compétents de l’Etat et de la HALCIA, pour savoir à qui appartient réellement les camions des transports loués à prix d’or par la CAIMA.
Par la force des choses, nous sommes devenus les bras armés de Mai Boulala et nous sommes déterminés à poursuivre notre combat contre les prédateurs.
« Il est important ici de noter que toute les Sociétés d’Etat, certains projets, bref, la gestion de la première mandature de la 7ème République du Niger, passera à la loupe, plaise à Dieu, de la plume de Aghali Ibrahim, votre serviteur de toujours ».
Au pouvoir politique d’en assumer ses responsabilités et toutes ses responsabilités.