Les nouvelles qui viennent de nous parvenir depuis Washington sont croustillantes et elles sont tout à l'honneur de notre pays, le Niger. En effet, le Gouvernement américain, à travers le Millenium Challenge Corporation (MCC), vient d'approuver la proposition de programme Compact du Niger portant sur une enveloppe de 437 millions de dollars US. Cette information a ceci de reluisant qu'elle vient apporter un démenti formel à une certaine rumeur qui inonde, ces derniers temps, les journaux et les réseaux sociaux pour soutenir que les partenaires américains ne sont plus en odeur de sainteté avec notre pays.
D'aucuns sont même allés très vite en besogne pour dire et clamer haut que le Niger pourrait désormais dire adieu aux retombées des fonds attendus du Millenium Challenge Corporation dans le cadre du Programme Compact. Rien de tout cela n'est vrai, comme l'atteste l'approbation de ce Projet Compact du Niger, le 20 juin 2016, à l'issue de la réunion trimestrielle du Conseil d'Administration du MCC.
Passent encore les querelles à la sauce politique-politicienne. Mais il est quand même irritant de réaliser qu'il existe encore au Niger des compatriotes qui, pour des raisons qui leur sont personnelles, n'entrevoient pour le Niger, notre cher pays, ce même pays qui nous a tout donné, que le pire destin.
Pour le cas précis de ce programme compact financé par les Etats Unis d'Amérique à travers le MCC, il bénéficiera, dans le cadre du partenariat avec le Gouvernement de notre pays, à plus de 3,9 millions de personnes, en l'occurrence dans le secteur agricole. Il s'agit précisément de mener des actions qui concourent à ''améliorer l'irrigation, y compris la réhabilitation et le développement de trois systèmes d'irrigation à grande échelle, augmenter les rendements des cultures, la durabilité des réserves des produits de la pêche et de l'élevage; la remise à niveau des réseaux routiers afin d'améliorer sensiblement l'accès aux marchés et aux services ; fournir la formation nécessaire pour le soutien des agriculteurs, en particulier les femmes et les jeunes; mettre en place des plates-formes de marchés pour positionner des groupes d'agriculteurs compétitifs sur le marché ; reformer les politiques et institutions, y compris la mise en place de plan de gestion des ressources naturelles et l'utilisation des terrains ; permettre une plus grande disponibilité et application des engrais; mettre en place des capacités locales pour utiliser et entretenir de façon durable les infrastructures d'irrigation, les routes et les marchés''.
Voilà, le champ des interventions est large, et les objectifs sont si bien ciblés pour insuffler une dynamique de relance du secteur agricole qui englobe plus de 80% de la population.
Mais, pour tirer le meilleur de ce programme américain, notre pays doit consentir davantage d'efforts sur le plan de l'enracinement des principes de bonne gouvernance dans la vie nationale. En la matière, point de doute. En effet, d'importantes mesures et actions sont actuellement en cours dans notre pays où le Chef de l'Etat a engagé la HALCIA et d'autres structures concernées dans une lutte implacable contre la corruption et autres infractions assimilées.
