Daouda Mamadou Marthé, à l’époque ou il était vice président de l’Assemblée nationale en l’absence du Président de la dite Institution, aurait fait mains basses sur des fonds du parlement représentant les fonds politiques du président de l’Assemblée nationale. Par deux fois, il toucherait la somme de 108 millions 750 mille FCA représentant les fonds spéciaux trimestriels du président de l’institution législative. Soit la somme de 217 millions 500 mille FCFA.
C’est par les ordres de paiement n°628/DOB/ 2014 et n°711/BOB/2014 à l’intention de Daouda Mamadou Marthé. On se demande ce qu’attend le Parquet pour déclencher une action publique afin de rendre justice au peuple nigérien. Car, ce sont les biens de l’Etat qui auraient été détournés, spoliés par quelqu’un à qui ils n’étaient pas destinés. A ce que nous sachions, la Cour Constitutionnelle n’a nulle part dit que le premier vice-président était le président de l’Assemblée nationale. Ou bien les partisans du pouvoir ont-ils un permis de détourner impunément ?
Il est vrai que le cas du député Daouda Mamadou Marthé, n’est qu’un petit cas parmi tant d’autres encore plus graves. Ils sont à profusion sous le magistère de Mahamadou Issoufou. Nous pouvons citer les prêts frauduleux d’Eximbank de Chine et Congolais, la gestion calamiteuse et patrimoniale de la SONIDEP, les 20 milliards de l’ARTP, l’achat du vieux coucou offert au camarade président à un prix décapant. Un avion qui, contrairement aux autres, comme du vin français, devient paradoxalement plus cher quand il vieillit. Mais, quand un représentant du peuple, chargé de contrôler l’action du gouvernement, se permet de disposer de fonds de l’institution, l’institution elle-même doit réagir pour sa propre crédibilité.
Quelle est la peine encourue par Daouda Mamadou Marthé en cas de poursuites judiciaires ?
Pour les avertis , c’est l’ordonnance n°88-34 du 9 juin 1988, modifiant l’ordonnance n°85-26 du 12 septembre 1988, portant création d’une cour spéciale et fixant sa composition, ses attributions et les modalités de son fonctionnement, qui définit le détournement des biens publics (DDP) en son Article 1er (nouveau) comme « la soustraction ou la dissipation, par toute personne, au préjudice de l’Etat ou des autres collectivités publiques, organismes publics ou parapublics, des effets, deniers ou autres biens qui ne lui auraient été remis qu’à titre de louage, de dépôt à la charge de les rendre ou représenter, ou d’en faire usage ou un emploi déterminé ».
Pour les sanctions en cas de DDP, l’article 30 (nouveau) est très explicite. Il stipule que « sans préjudice des sanctions administratives, tout dépositaire ou comptable public qui aura détourné des biens publics tels que définis à l’article 13 de la présente ordonnance et qui étaient entre ses mains en vertu de ses fonctions, sera puni… « De l’emprisonnement à vie si les sommes dissipées ou soustraites sont égales ou supérieures à 200. 000. 000 de francs et inférieures à 500. 000. 000 de francs ou si les biens dissipés ou soustraits sont d’une valeur équivalente ». Alors qu’attend le Guri system qui parle d’opération Boulala pour enclencher l’action publique sur tous ces scandales financiers manifestes ? Si la renaissance est un régime épris de justice comme aiment plastronner ses partisans, que la justice sévisse sur tous les Nigériens qui sont trempés dans des scandales financiers ou administratifs, en commençant par l’entourage du Président Issoufou. Les Nigériens ne demandent que justice et équité. Mais enfin, on constate que l’assainissement des guristes n’est qu’un vain mot, un simple slogan politique creux, voire une plaisanterie politique, comme à l’accoutumée. En tout état de cause, pour une question de justice sociale, il sera judicieux et nécessaire que la HALCIA puisse prendre en charge ce dossier pour rendre le Niger dans ses droits. Ce pays, aujourd’hui, durement frappé par une sécheresse financière sans précèdent. N’est-ce pas, Monsieur le président de la HALCIA, que Daouda Mahamadou Marthé doit s’expliquer devant la justice?