Abidjan - Douze organisations non gouvernementales travaillant au Niger appellent la communauté internationale à accroitre "l'aide financière" pour aider ce pays à faire face à la crise humanitaire déclenchée par les attaques récentes de Boko Haram dans le Sud-Est.
Ces ONG demandent "aux États membres des Nations Unies quand ils se retrouveront cette semaine à New York (...) d'accroître les efforts diplomatiques et l'aide financière pour soutenir la réponse humanitaire au Niger".
"La situation humanitaire dans la région de Diffa se détériore rapidement et la réponse actuelle est insuffisante", poursuivent ces ONG, dont Oxfam, Action contre la Faim, ou encore Save the Children.
"Alors que l'ampleur, l'urgence et la complexité augmentent, les fonds disponibles s'amenuisent", déplorent-elles, soulignant que "ce ne sont pas les armes qui créent le plus grand taux de mortalité pendant la guerre; ce sont les impacts secondaires des conflits qui sont les plus dévastateurs pour les civils".
"La maladie, la faim et l'épuisement des mécanismes d'adaptation peuvent entraîner jusqu'à 90% de la mortalité liée au conflit. Diffa était déjà sujette à l'insécurité alimentaire, à la malnutrition et aux risques pour la santé maternelle et infantile. Il est d'autant plus crucial que la réponse
humanitaire soit rapide", concluent-elles.
Plus de 50.000 personnes ont fui, sans rien emporter, et se sont installées dans des camps dans le désert, après l'attaque massive des jihadistes nigérians de Boko Haram le 3 juin sur la ville de Bosso, au bord du lac Tchad.
La région comptait déjà 240.000 déplacés et réfugiés avant cette offensive.