NIAMEY, (Xinhua) -- Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, s'inquiète du désastre humanitaire qui frappe la région de Diffa dans le sud-est du Niger.
Depuis le début de l'année, plus de 30 attaques attribuées à Boko Haram ont été rapportées, la moitié d'entre elles ont eu lieu à Bosso, une ville dans la région de Diffa.
Au terme d'une mission au Niger où il s'est entretenu avec le Premier ministre nigérien Birgi Rafini, Mohamed Ibn Chambas a relevé que ces nouveaux défis viennent aggraver une situation humanitaire déjà préoccupante.
"Je présente mes condoléances les plus attristées aux familles éprouvées et souhaite un prompt rétablissement aux blesses", a-t-il déclaré.
"Les quelques heures que j'ai passées dans la région ont été particulièrement instructives et m'ont permis d'évaluer les conséquences désastreuses des attaques, d'apprécier la rapidité et l'efficacité des interventions pour soulager les populations et sauver des vies", a-t-il poursuivi.
"Il s'agit de renforcer l'espoir en un avenir meilleur de ces populations notamment les femmes et les jeunes", a-t-il déclaré au terme de sa visite de travail au Niger.
Les violences et l'insécurité liées aux activités du groupe Boko Haram sont à l'origine du déplacement des milliers de personnes.
Le 6 juin, la secte Boko Haram a attaqué Bosso pour la deuxième fois en trois jours. 40.000 nouvelles personnes déplacées ont fui vers des zones plus sûres.
Selon le diplomate onusien, depuis février 2015, plus de 115 incidents de sécurité ont été enregistrés, entraînant le déplacement de plus de 241.000 personnes dans la région de Diffa, principale région nigérienne à la frontière du Nord du Nigeria, fief de la secte Boko Haram.