»Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d’intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent » ; » le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux… » dixit Feu Général Seyni Kountché.
Ce rappel est d’une importance capitale, surtout en ce moment où notre pays est confronté à la pire menace terroriste, aux attaques barbares de Boko Haram et autres propos incendiaires des boutefeux et autres oiseaux de mauvais augure.
Car, pendant que l’heure doit être à un sursaut patriotique et à une mobilisation générale de tous les Nigériens pour galvaniser notre Armée nationale; pendant que l’heure doit être à une union sacrée derrière notre drapeau national; pendant que l’heure doit être au renoncement des idées particularistes pour ne voir que l’intérêt général; pendant que l’heure doit être à une paix de braves et au rassemblement derrière les autorités que Dieu nous a choisi, des individus mal intentionnés et pyromanes à l’excès, répandent leur venin perfide pour démobiliser et démoraliser nos braves et vaillants FDS.
Cette manière basse et éhontée de faire la politique doit être condamnée et combattue sans merci. Elle s’apparente ni plus ni moins à une sorte de haute trahison, à une connivence avec l’ennemi et à une collaboration déguisée pour déstabiliser le Niger; déstabiliser nos institutions républicaines et faire le lit de la chienlit.
En effet, en s’attaquant, par la médisance et la calomnie, à l’armée qui, jour et nuit, se bat héroïquement contre les forces du mal pour préserver notre pays et la dignité de son peuple, ces terroristes intellectuels ont déclaré la guerre à toute la Nation. Ils doivent dès lors être considérés comme des ennemis du peuple et traités comme tels.
La loi doit être alors appliquée dans toute sa rigueur contre ses pêcheurs en eaux troubles.
Tout comme elle doit être implacable contre certains compatriotes qui déversent, sur les réseaux sociaux, leur haine et leur mépris contre les institutions républicaines. En appelant au renversement d’un régime démocratique, issu des urnes, ces apatrides poursuivent les mêmes objectifs que la nébuleuse et abjecte Boko Haram, à savoir déstabiliser notre pays et détruire notre cohésion sociale.
Trop, c’est trop ! La démocratie et l’Etat de droit dont nous nous sommes librement dotés, ne doivent pas servir de tremplin à des aventuriers sans foi ni loi et qui ne sont mus que par une haine noire et aveugle.
Que les uns et les autres sachent qu’on ne prospère pas sur la ruine de son peuple ni sur son malheur. Aussi devons-nous taire nos divergences et nous agripper tous ensemble à la fibre patriotique.
La guerre contre Boko Haram doit nous unir dans la douleur et la compassion pour apporter tout notre soutien à notre Armée. Cette cohésion de notre peuple est tout aussi exigée pour vaincre cette douloureuse crise économique qui n’épargne aucun pays au monde. Cette crise si durement ressentie par l’ensemble du peuple nigérien est une crise mondiale, et ne doit pas servir de prétexte aux politiciens véreux qui ne voient que le mal partout.
Dans de nombreux pays, la chute vertigineuse des prix du pétrole et de certaines matières premières a conduit à une récession générale. C’est le cas au Venezuela, en Iran, au Brésil, en Afrique Australe et dans les monarchies du Golfe.
Dans le cas précis de notre pays, elle a été accentuée par les conséquences de la guerre que nous impose Boko Haram et les dépenses liées à la défense de notre territoire contre les malveillances de toutes sortes. »Ces opérations, comme l’a d’ailleurs souligné le Président de la République lors du deuxième sommet sur la sécurité régionale dans le bassin du lac Tchad, pèsent lourdement sur nos finances publiques car le Niger a dû multiplier, depuis 2010, par quinze (15) ses investissements militaires.
Il consacre désormais plus de 10% de son PIB aux dépenses de défense et de sécurité. Par ailleurs, les attaques de Boko Haram ont des conséquences humaines, humanitaires, économiques et sociales dans les zones affectées: pertes en vies humaines civiles et militaires, paralysie de l’activité économique, fermeture des écoles et des centres de santé, des dizaines de milliers de réfugiés et de personnes déplacées que nous sommes tenus de prendre en charge ».
Ajoutez à cela, les conséquences de la baisse drastique des prix de nos matières premières sur nos finances publiques, celles également du changement climatique et surtout la faiblesse de la mobilisation de nos ressources internes, on peut aisément mesurer l’ampleur des difficultés conjoncturelles que nous traversons.
Donc, trêve d’accusations gratuites et sans fondement. Que ceux qui pensent que recruter des jeunes Nigériens, leur octroyer un salaire décent est un crime, se ravisent et demandent pardon à tous ces Nigériens qui, grâce à la politique de l’emploi, ont retrouvé leur dignité et leur honneur. Que ceux qui pensent que construire des infrastructures pour booster le développement socioéconomique de notre pays est un désastre reviennent sur terre. Le Niger n’est pas un îlot isolé sur la planète Terre, il vit et subit, comme tous les autres pays, les effets pervers de la crise financière mondiale.
Pour y faire face, les autorités politiques, avec à leur tête le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, se battent quotidiennement pour atténuer les effets néfastes de cette crise. Des lueurs d’espoir sont perceptibles comme l’atteste l’approbation, par le Millenium Challenge Corporation (MCC), de 437 millions de dollars US pour soutenir le Niger. De la part d’un organisme comme le MCC, ce geste constitue un signal fort de marque de confiance à l’égard de notre pays.
Si d’autres qui nous observent croient en nous, pourquoi ne pas avoir confiance en nous-mêmes et travailler dans le sens de contribuer à l’émergence de notre pays ?