Les musulmans entament la dernière décade du mois de ramadan, le mois du carême. A Niamey au Niger, le jeûne a été plus difficile à supporter cette année, en raison des coupures d’électricité qui durent souvent toute la journée. Les produits frais dont on a besoin en ce mois se font rares.
Au quartier Lazaret, dans les couloirs du marché, on se presse pour faire ses derniers achats avant la rupture du jeûne. Pendant que le thermomètre affiche 43 degrés, la coupure d’électricité dure depuis des très longues heures. Madame Binta, qui prépare la rupture pour toute la famille, ne sait pas à quel saint se vouer : « Soit vous achetez les produits, vous les mettez au frigo, mais en cas de coupure tout se gâte. Ou alors vous achetez au jour le jour au marché et vous faites face à la montée vertigineuse des prix avec les commerçants. »
En ces temps de canicule, obtenir des produits frais pour la rupture du carême est impératif, même pour les petites bourses. Dans les quartiers périphériques, le prix de la glace monte en flèche, comme en témoigne Monsieur Ousseini : « Vers la tombée du soleil, tout le monde accourt vers les vendeurs de glace. Souvent, c’est extrêmement cher. A l’époque, le morceau de glace se vendait à 25 francs, cette année on a eu même des endroits où ça se vendait à 250 francs. »
Face à ces délestages, les seuls moments de réconfort en cette période de privation, c’est quand le ciel est couvert, du fait de la saison des pluies qui se met en place.
