Imposition du Pallium à l’Archevêque de Niamey, Mgr Laurent LOMPO et ordination presbytérale de l’Abbé Roland Tossa : Une double onction pour l’Eglise Catholique au Niger
La Cathédrale de Niamey a servi de cadre, samedi dernier à l’imposition du Pallium à l’Archevêque de Niamey, Mgr Laurent LOMPO et à l’ordination presbytérale de l’Abbé Roland Tossa. La cérémonie a été présidée par le Nonce Apostolique auprès du Burkina et du Niger, Mgr Piergiorgio Bertoldi.
C’est la première fois qu’au Niger, ces deux évènements ont été couplés et c’est la seconde fois qu’un Archevêque reçoit le Pallium dans notre pays.
En premier lieu la signification du Pallium que le Pape François rappelait à travers les paroles de son prédécesseur Benoît XVI: «Il est le signe qui représente la brebis que le pasteur porte sur ses épaules comme le Christ, Bon Pasteur, et il est par conséquent le symbole de votre tâche pastorale; il est signe liturgique de la communion qui unit le Siège de Pierre et son Successeur aux Archevêques métropolitains et, par leur intermédiaire, aux autres Evêques du monde» -(Berioît XVI, Angélus du 29 juin 2005) » dira Mgr Piergiorgio Bertoldi au cours de son homélie.
Le Pallium est en fait un ornement liturgique catholique dont le port, sur la chasuble, est réservé au Pape, et aux archevêques pendant la célébration des messes solennelles. Il est tissé de laine blanche d’agneaux et, porté autour des épaules, il est le symbole du Bon Pasteur qui porte la brebis sur ses épaules. Le Pallium est orné de cinq croix en soie qui représentent les cinq plaies du Christ. Il est aussi symbole de zèle, d’humilité, et de l’autorité exercée en tant que service pouvant aller jusqu’au sacrifice. Cet ornement symbolise aussi la communion de l’Archevêque avec le Pape, successeur de Pierre dans la charge pastorale de toutes les Eglises qui lui incombent.
L’ordination sacerdotale quant à elle, (du latin ordination, intégration dans un ordo, c’est-à-dire un corps constitué) est, chez les catholiques, les orthodoxes et les anglicans, l’acte liturgique qui confère le sacrement de l’Ordre. Celui qui confère ce sacrement est l’«ordinant» ou «ordonateur», celui qui le reçoit, est l’«ordinand».
Chez le catholique, le sacrement de l’ordre est l’un des sept sacrements avec le baptême, la confirmation, la pénitence, l’eucharistie, le mariage et l’onction des malades.
Pour l’Église, l’ordre est le sacrement par lequel la mission confiée par le Christ à ses Apôtres continue à être exercée dans l’Église, jusqu’à la fin des temps. En plus du don de la grâce divine, le sacrement de l’ordre marque l’âme d’un caractère indélébile qui «permet d’exercer un pouvoir sacré au nom et par l’autorité du Christ pour le service du Peuple de Dieu». Le sacrement de l’ordre est un sacrement qui ne peut être conféré qu’une fois, et qui ne peut être «annulé» ni conféré pour une période limitée : «Tu es sacerdos in aeternum» (psaume 110), prêtre pour l’éternité, chante le chœur pendant la cérémonie d’ordination. Pour le recevoir
il faut avoir reçu les sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation, eucharistie). Ce sacrement est exclusivement réservé aux hommes, à l’instar de ce qui se fait dans les églises orthodoxes, et l’ordination des femmes est un objet de débats dans l’Église, particulièrement depuis le XXe siècle.
En appellant le nouveau prêtre à rejoindre ses paires dans le sacerdoce, Mgr Piergiorgio Bertoldi s’exprime en ces termes: « Il me plaît de penser aussi que l’Abbé Roland, peut être considéré comme un ange du Seigneur. Son ordination sacerdotale nous dit, en effet, que même dans les contextes les plus difficiles le Seigneur continue d’appeler; et quand un homme arrive à répondre à son appel, il se transforme en un ange d’espérance pour la communauté entière".