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L’ONU demande une réponse active à l’impact d’El Nino en Afrique et en Asie-Pacifique
Publié le jeudi 7 juillet 2016   |  Xinhua


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© Autre presse par Joe Penney. Reuters
Un troupeau de vaches, au Niger, près de la frontière avec le Nigeria, le 24 mars. Pour Benoît Thiery, du Programme alimentaire mondial, «la sécheresse et les faibles pluies de 2014 ont fait avancer le désert. Le problème du manque de pâturage se pose»


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ROME -- Compte tenu des effets dévastateurs que pourrait avoir El Nino à travers le monde, les trois agences alimentaires de l'ONU basées à Rome ont demandé mercredi aux gouvernements et à la communauté internationale d'associer leurs efforts afin d'empêcher des souffrances humaines supplémentaires, de renforcer la résilience et de préserver les moyens de subsistance.

Lors d'une réunion à Rome au siège de la FAO, les dirigeants de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds international de développement agricole (FIDA) ont exhorté les pays à coordonner les réponses aux défis du changement climatique et à soutenir les régions affectées.

Selon les chercheurs qui ont participé à la réunion, la probabilité que survienne le phénomène climatique inverse "La Nina" augmente, ainsi que la probabilité de précipitations et d'inondations supérieures à la moyenne dans les régions affectées par les sécheresses liées à El Nino.

Parallèlement, La Nina fera probablement augmenter les sécheresses dans les régions qui ont été inondées à cause d'El Nino.

Les trois agences alimentaires de l'ONU estiment que si les mesures nécessaires ne sont pas prises, le nombre de personnes affectées par les effets cumulés de El Nino/La Nina pourrait atteindre 100 millions.

Le directeur général de la FAO, Jose Graziano da Silva, a prévenu que l'impact d'El Nino sur les moyens de subsistance agricoles a été énorme, et qu'avec La Nina à notre porte, la situation pourrait empirer.

"El Nino a causé principalement une crise alimentaire et agricole", a dit M. Graziano da Silva.

La FAO va donc mobiliser des fonds supplémentaires "afin qu'elle puisse se focaliser sur les actions précoces et préventives - notamment en matière d'agriculture, d'alimentation et de nutrition - visant à atténuer les effets anticipés et à renforcer les capacités d'intervention en cas d'urgence grâce à des investissements dans la préparation", a-t-il souligné. Les agences alimentaires de l'ONU estiment que plus de 60 millions de personnes dans le monde, dont environ 40 millions en Afrique de l'Est et australe, pourraient être en situation d'insécurité alimentaire à cause des effets du phénomène climatique El Nino.

Les dirigeants des agences de l'ONU exhortent les gouvernements et la communauté internationale à améliorer la planification préalable afin de faire face à l'éventuelle survenue, d'ici la fin de l'année, du phénomène climatique La Nina, étroitement lié au cycle d'El Nino qui a des effets dévastateurs sur l'agriculture et la sécurité alimentaire.

La réunion a également demandé que des mesures soient prises pour rétablir les moyens de subsistance agricoles qui ont été sévèrement endommagés par les sécheresses liées à El Nino.

Lors de la réunion, la directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin, a déclaré qu'une mobilisation de ressources en vue d'une action rapide peut sauver des vies dès aujourd'hui et minimiser les dommages tout en réduisant les coûts pour les mois et les années à venir.

"Exacerbé par la persistance de la pauvreté et la sous-alimentation chronique dans de nombreux pays, l'impact énorme du phénomène El Nino à travers le monde menace la sécurité alimentaire de millions de personnes qui sont les moins en mesure d'y faire face", a-t-elle dit.

"Des fermes ont échoué, des opportunités d'emploi se sont évaporées et les aliments nutritifs sont devenus de plus inaccessibles à de nombreuses communautés", a affirmé Mme Cousin.

"Cependant, de nouvelles crises humanitaires peuvent être évitées si nous investissons dans le soutien aux communautés et si nous fournissons les outils et les compétences requis pour résister aux chocs liés au climat", a-t-elle ajouté.

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