Les organisations de la société civile nigérienne ont organisé samedi dernier sur l’ensemble du territoire national, une marche citoyenne suivie de meeting pour soutenir les Forces de défense et de sécurité (FDS) du Niger en général et celles combattant les terroristes sur les différents théâtres d’opération notamment dans la région de Diffa où elles font face à la secte terroriste Boko Haram. On se rappelle que ce groupe né dans le nord-est du Nigeria a récemment multiplié ses attaques sur notre pays s’en prenant aux populations aussi bien civiles que militaires.
A Niamey, les OSC ont organisé leur marche qui a quitté la place Toumo avec pour destination, la place de la concertation, sise devant l’Assemblée Nationale.
Plusieurs milliers de personnes ont ainsi battu le pavé, brandissant des pancartes louant le travail des FDS et réaffirmant leur soutien aux hommes et femmes qui se battent nuit et jour pour que le Niger vive dans la paix, que son intégrité territoriale soit préservée ainsi qu’aux populations de Diffa, victime d’agression barbare et injustifiée. Une masse compacte s’est formée à la place de la concertation au fur et à mesure que le cortège des marcheurs citoyens arrive sur les lieux après avoir parcouru plusieurs km dans les rues de la capitale. La mobilisation n’est certes pas la plus importante qu’est connue Niamey, mais il est clair qu’avec cette marche citoyenne la volonté des Nigériens de soutenir les populations de Diffa et les FDS n’est plus à démontrer. Devant la représentation nationale, les organisateurs ont remis un mémorandum au représentant du gouvernement.
Dans ce document lu par le président du CODDAE, M Moustapha Kadi a salué les milliers des Nigériens qui ont répondu à l’appel des OSC pour apporter leur soutien indéfectible aux populations de Diffa et aux FDS déployées sur le terrain. Pour lui, la mobilisation est la preuve que les citoyens ont conscience que la situation que vit Diffa n’est pas « simplement l’affaire du gouvernement, des FDS ou des organisations humanitaires. Mais que nous sommes tous concernés et c’est dans l’unité d’action que nous allons y faire face ». Le porte-parole des OSC, signataires du mémorandum, a exprimé la reconnaissance de celles-ci aux habitants de la capitale qui ont prouvé leur solidarité agissante envers les populations de Diffa par leur présence massive à la marche et au meeting.
Les manifestants ont décidé ainsi de dénoncer avec la « dernière énergie les évènements d’une extrême gravité perpétrés par la nébuleuse Boko Haram et son lot de mort d’hommes, de destruction de matériels, sans oublier les déplacés internes avec des besoins urgents » a dit Moustapha kadi. Il a réitéré la ferme détermination et conviction de la société civile nigérienne de ne pas rester les bras croisés face à cette tragédie des plus monstrueuses qui touche la région de Diffa. Chemin faisant, il a demandé aux participants au meeting de prononcer une fatiha pour le repos des âmes des personnes décédées et pour témoigner le profond respect, la compassion, le soutien et la solidarité pour les familles endeuillées. Pour les OSC nigérienne, l’heure est à la vigilance citoyenne à un moment où la situation humanitaire se dégrade de jour en jour. Ne trouvant aucune raison pour chaque citoyen de rester indifférent face à ce que vivent les populations de Diffa, les FDS et leurs familles, les OSC se disent en devoir de demander aux Nigériens de les soutenir davantage.
Il a rappelé que « les activités économiques et agricoles sont au ralenti quand elles ne sont pas complètement arrêtées », une situation plongeant les populations dans l’angoisse et l’inquiétude permanente. Moustapha Kadi a expliqué que l’action des OSC nigériennes doit s’accompagner d’initiatives de gestion et de sortie de la crise humanitaire. C’est pourquoi il faut développer des initiatives qui prennent en compte les aspirations des populations locales. Pour les OSC nigériennes, il est nécessaire d’accroitre l’assistance humanitaire, renforcer le dispositif sécuritaire et la présence des FDS, créer les conditions de la reprise des activités économique durablement et définir les conditions d’un retour rapide des populations déplacées dans leurs localités et réorganiser les sites dédiés à l’accueil.
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