Le phénomène du divorce constitue une réelle menace pour l’équilibre du tissu familial, voire social. Pour une raison ou pour une autre, les couples se déchirent et se disloquent faisant très souvent le malheur des enfants.
La cause essentielle de ce fléau reste et demeure, la faillite progressive de l’institution même du mariage. Autrefois, le mariage était soigneusement préparé et noué avec le plus de précautions possible mais aussi et de rigueur. Non seulement les deux futurs mariés, mais les deux familles sont fortement impliqués parce que concernés Les parents s’assuraient que les liens sont sur des bases solides pour résister à tous remous pouvant surgir dans le foyer.
De nos jours, point de précautions. On décide de se marier, sans réellement se connaître parfois sur un coup de tête. Beaucoup ignorent qu’on ne se marie pas pour le simple plaisir de se marier mais pour le meilleur et pour le pire. Les jeunes d’aujourd’hui se marient uniquement pour le meilleur ignorant ainsi que le pire peut aussi s’inviter à leur table sans prévenir. Dès que cela arrive, c’est la débandade. On ne sait plus à quel saint se vouer. Ce sont des scènes de ménage à n’en plus finir : injures, coups de poing, cravache, bagarres interminables. Le linge sale ne pouvant plus se laver en famille, se lavera en public, c’est-à-dire devant le juge ou le cadi. On s’empoigne on s’écorche pour finalement se traîner jusqu’au tribunal où on enterre le mariage.
Il y a des hommes qui ignorent tout du mariage. Pour épouser une fille, ils pensent qu’il faut lui promettre monts et merveilles. Ce qui fait qu’au moindre manquement aux promesses miroitées, la femme sombre dans le désespoir et la désillusion. Et c’est la fin des haricots : le couple se disloque. Mais il y a aussi ce que d’aucuns appellent le mariage par intérêt ou le mariage commercial. Pour certaines femmes, ce n’est pas le mari qui importe mais ce qu’il possède comme biens, c’est-à-dire sa fortune. Et dès que la faillite commence à frapper à la porte, l’épouse insatisfaite cherche à divorcer.
C’est le cas de cette femme qui traîne depuis plusieurs semaines son mari devant les juges. Pourtant, ce couple avait merveilleusement fonctionné tant que l’homme avait suffisamment d’argent pour entretenir sa femme. Ce qu’il ignorait, c’est que cette femme avait accepté d’être son épouse pas pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il a. Depuis que sa femme a décidé de porter l’affaire devant la justice demandant avec insistance le divorce, il a compris, un peu tardivement, l’ampleur du drame. En effet, il soupçonnait que cette dame tenait par tous les moyens à lui créer des problèmes. Elle voulait le divorce, lui pas. Alors tous les stratagèmes sont utilisés par la bonne dame pour l’escroquer, l’humilier et l’accabler. Elle est toujours sur le chemin des tribunaux devant lesquels elle se plaint de son mari. Comme si cela ne suffisait pas, cette bonne dame ne cache même plus son infidélité. Elle se permet d’entreprendre des voyages avec son amant, au vu et au su de tout le monde.
On comprend dès lors pourquoi il y a tant de divorces à Niamey. En effet, selon les statistiques, 837 cas de divorces en 2008 et plus 950 divorces en 2009, rien qu’au niveau de l’association islamique du Niger! Ces chiffres, sont ahurissants et démontrent qu’il existe plus de mariages par intérêt que de mariages de raison dans notre société d’aujourd’hui.
---------------------------------------------- Suspension de mot d’ordre de boycott des examens CAUSE-Niger au secours du mandat à problème ? Les Nigériens étaient stupéfaits d’entendre en fin de semaine dernière, « Cause Niger » qui est une fédération de syndicats enseignants, faire une déclaration incongrue dans laquelle, revenant à des sagesses et à des gentillesses pour le moins étonnantes pour se raviser et annoncer bonnement qu’elle suspend son mot d’ordre de boycott des examens et de blocage des tâches administratives. C’est sans doute une bonne nouvelle pour le pouvoir qui est aujourd’hui submergé par la multitude de défis qui barricadent son mandat-problème. Peut-être a-t-il su « s’acheter » cette nouvelle humeur. C’est tant pis ! Mais, et les camarades dans tout ça, qui vivent les misères des arriérés ?
Les raisons …
Les raisons invoquées pour justifier ce revirement ne peuvent trop convaincre quand on parle de promesses de payer la prime de craie alors que les salaires n’en ressentent pas encore les retombées après que les termes de l’accord qui ont autorisé cette sortie médiatique soient souvent dépassés. Le statut particulier, ?folkloriquement? adopté en conseil des ministres ne garantit rien encore aux enseignants, quand la fameuse assemblée du coup de force électoral pourrait invoquer les mêmes raisons de tensions de trésorerie derrière lesquelles CAUSE se cache pour dissimuler ou son incapacité à se battre, ou son accointance avec un pouvoir qui aurait fini par la dompter en la mettant, elle aussi, dans son giron, pour en faire un autre allié social phagocyté par la renaissance au moyen peut-être de pratiques corruptives, pour se rétracter et renoncer à l’adopter, invoquant en plus son inopportunité. .Ces raisons ne tiennent pas surtout quand on sait que les militants laissés sur les carreaux, ne peuvent jamais comprendre cette volte-face qui les humilie à un moment où ils ont faim et sont désespérés. L’intérêt oublié de l’école nigérienne et des candidats vivant le stress d’une fin d’année incertaine, pourrait mieux les défendre dans leur nouvelle position.
Etre honnête…
Pourtant la raison principale de ce changement brutal sans acquis tangible pour les enseignants sacrifiés et qui auraient aidé par certaines de ses composantes à falsifier pour confisquer une victoire électorale, est connue de tous. L’on parle chez certains de suivi mitigé du mot d’ordre de boycott, pour d’autres il s’agit d’un échec cuisant. Ces derniers ont peut-être plus raison. La vérité dans ce pays est que personne ne croit plus au syndicalisme et à la société civile et souvent à bien de partis politiques qui ne sont créés que pour se donner le moyen de s’enrichir, de s’arranger une promotion politique et sociale au détriment de l’intérêt général. La proximité des syndicats avec les milieux du pouvoir, leurs combines et leurs complicités avérées, leurs silences ont fini par les discréditer. Il fallait donc avoir de l’humilité pour reconnaitre que l’on a été désavoué non pas parce que ce ne sont pas des problèmes réels qui ont été posés mais parce que simplement, les enseignants en ont marre de se faire instrumentaliser par des leaders qui ne sont pas capables de s’assumer. A la veille du bac, il fallait s’éviter une autre humiliation quand on voit bien de correcteurs s’affairer pour partir. On veut, on l’a compris, s’éviter un autre échec. Il fallait le dire courageusement. Le syndicalisme est en mal de légitimité comme le pouvoir de la renaissance. Les Nigériens sont déçus et dégoûtés tant par la gouvernance syndicale que par la gouvernance politique. Notre société est en crise… Le syndicalisme prébendier en vogue depuis l’avènement du multipartisme ne provoque qu’aversion et dégoût.
L’irresponsabilité…
On ne peut pas comprendre que pendant que de milliers d’enseignants contractuels et même de fonctionnaires et notamment à Magaria attendent désespérément le salaire de mai, que des syndicalistes insensibles, prétextent une tension de trésorerie, pour se dérober à leur devoir de défendre les intérêts de leurs militants. Cela est une démission. Est-il donc possible que ces travailleurs affamés puissent comprendre ce nationalisme débridé qui pourrait commander cette souplesse et qui ignore en même temps leurs droits les plus inaliénables ?
Avoir peur pour l’avenir
Si un syndicaliste peut comprendre un gouvernement incapable de cette façon pour ne pas lui tenir rigueur sachant bien que si l’argent manque c’est bien par sa mauvaise gestion économique qui ne saurait être imputable au syndicalisme pas plus qu’elle ne le sera à l’égard des misérables prolétaires, alors le monde ouvrier nigérien a de bonnes raisons de s’inquiéter car selon cette logique indéfendable, on peut continuer à accumuler des arriérés, cela pourrait être, non pas supportable, mais acceptable du simple fait de la « tenson de trésorerie » avancée, constatée, expliquée, argumentée et gentiment acceptée. C’est une manière de dire aux travailleurs de se résigner et d’attendre passivement que le Ciel résolve leur problème. Au Niger, le syndicalisme, parce que devenu l’appendice du socialisme et du pouvoir, serait-il mort et enterré ?
Nous avions applaudi des deux mains l’arrivée de CAUSE dans l’espace syndical nigérien. Nous sommes-nous trompés ? La suite des événements nous édifiera