Le Tribunal de grande instance hors classe de Niamey a rendu, ce mardi 12 juillet, son verdict dans l’affaire dite Soumana Sanda et compagnie. Le coordinateur régional du MODEN Lumana de Niamey ainsi que ses co-accusés ont ainsi écopé d’une peine de prison de 12 mois dont 10 ferme et 2 avec sursis pour « organisation de manifestations armées et non armées ».
Soumana Sanda et ses compagnons d’infortune ont été arrêtés en novembre dernier à la veille du retour d’exil du candidat de leur parti aux élections présidentielles de 2016, Hama Amadou. Les autorités leur reprochaient d’avoir voulu organiser de violentes manifestations non autorisées et même d’atteinte à la sureté de l’Etat.
Après plusieurs mois de procédure judiciaire avec à la clé des rejets successives des demandes de liberté provisoire introduites par leurs avocats, Soumana Sanda et ses co-accusés sont désormais fixés sur leur sort. Ils pourront sortir de prison d’ici quelques mois, en Aout prochain sauf rebondissement de dernière heure. Selon Me Bibata Niandou, avocat des mis en cause, il s’agit simplement d’un procès politique même si la défense n’entend pas faire appel.
Il convient de noter que durant son incarcération, Soumana Sanda a été élu député national et a été par la suite désigné à la tête du groupe parlementaire de son parti, le MODEN Lumana, première force de l’opposition politique au Parlement.
Plusieurs autres cadres du parti de l’opposant Hama Amadou, arrivé au second tour de la dernière élection présidentielle, sont toujours gardés en détention pour leur présumée implication dans diverses affaires de « tentative de coup d’Etat » et de « détournements de fonds publics ».
« Un complot politique orchestré par le régime » selon les militants du parti et leurs collègues de l’opposition.