NEW YORK (Nations Unies), (Xinhua) -- Plusieurs centaines de milliers de réfugiés et personnes déplacées vivant au sein de 15 camps dans l'Etat de Borno, au Nigeria, souffraient d'un stade avancé de malnutrition, a averti mardi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
Selon un rapport de l'OCHA, l'amélioration de l'accès humanitaire à ces 15 camps a récemment permis de constater les niveaux alarmants de malnutrition dont souffrent les 275.000 habitants de ces camps.
De manière générale, l'OCHA a également constaté des taux alarmants de malnutrition dans l'ensemble de la région du Bassin du Lac Tchad, où le bureau estime que près de 3,8 millions de personnes sont actuellement confrontées à une grave insécurité alimentaire.
Selon l'OCHA, les personnes les plus touchées par ces pénuries alimentaires sont les dizaines de milliers de déplacés, qui ont fui les attaques récentes du groupe terroriste Boko Haram dans la région.
Pour faire face à cette situation, les gouvernements du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria, ainsi que des organisations internationales et régionales, des bailleurs de fonds humanitaires et des membres de la société civile se sont réunis à Abuja, au Nigeria, pour convenir d'un ensemble de mesures visant à assurer une meilleure protection et une assistance aux populations du Bassin du Lac Tchad.
Le 9 juin dernier, les gouvernements du Cameroun et du Nigeria et le représentant régional du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont notamment paraphé un accord tripartite pour le rapatriement volontaire des réfugiés nigérians au Cameroun, a mentionné l'OCHA, ajoutant que la signature officielle du document était prévue pour juillet.