Le 27e sommet de l’Union africaine (l’UA), qui se déroulera du 17 au 18 juillet dans la capitale rwandaise, sera dominé par la question de la succession de la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l’UA. Elue par ses pairs à ce poste important il y a quatre ans, la présidente sortante cède sa place au terme d’un premier mandat au bilan en demi-teinte.
Mme Dlamini-Zuma a été la première femme à diriger la Commission africaine depuis sa création en 2002, lorsque l’Organisation de l’unité africaine est devenue l’UA. Elle est arrivée à Addis-Abeba en juillet 2012, tout auréolée de sa réputation de « femme à poigne » qu’elle avait acquise au cours d'une carrière ininterrompue de ministre dans les gouvernements qui se sont succédé à Pretoria depuis l’arrivée au pouvoir de la majorité noire en 1994.
Femme sans doute la plus influente de l’Afrique du Sud après Winnie Mandela, Mme Dlamini-Zuma a acquis ses titres de noblesse en militant contre l’apartheid dès les années 1970, tout en poursuivant parallèlement des études pour devenir médecin. Successivement ministre de la Santé, puis ministre des Affaires étrangères et de l’Intérieur, elle a marqué de son empreinte les administrations qu’elle a dirigées dans son pays. Selon les observateurs de la vie politique sud-africaine, son principal exploit en tant que ministre aurait été d’avoir réussi à transformer les services du département de l’Intérieur, qui étaient vus comme l’une des administrations publiques les plus inefficaces et les plus corrompues du pays.... suite de l'article sur RFI