Il est de coutume que, dans tous les pays du monde, les régimes démocratiquement élus commémorent les 100 premiers jours de leur gouvernance. Au Niger, lors du mandat précédent, la tradition a été respectée. Les 100 jours ont été commémorés avec faste et de manière ostentatoire. Pourquoi pas cette fois ? Est-ce parce que ce second mandat a été aux yeux de nombreux Nigériens une usurpation au vu des événements qui se sont déroulés lors des élections présidentielles de 20 mars 2016. Mahamadou Issoufou et ses affidés n’ont pas le coeur à la fête, conscients que leur victoire n’avait pas été obtenue dans les règles de l’art.
Du reste, comment une équipe gouvernementale peut-elle se donner le luxe de jubiler alors qu’elle n’a pratiquement rien fait de concret depuis son installation ? En dehors des visites de prise de contact dans les différents services relevant de leur tutelle et d’un séminaire atelier organisé dans un luxueux hôtel de la place, quel acte ont-ils posé en vérité ? Lancé une opération de déterrement de bornes par un ancien maire central en liberté provisoire pour avoir vendu des espaces publics à Maradi peut-il être considéré comme du travail quand on sait que ce ne pourrait être que du folklore ?
On peut légitimement se poser ces questions : de quel bilan peut se prévaloir le gouvernement de Brigi Rafini depuis sa mise en place ? Qu’a-t-il apporté comme ressources au Trésor national aujourd’hui en panne sèche ? .
L’un dans l’autre, tout le monde a constaté que les 100 jours du président de la République sont passés sous silence. Pas de manifestations officielles, pas de déclarations et de débats dans les medias, rien ! C’est assurément, les 100 jours sans rien. C’est connu de tous, on fête une victoire légale, démocratiquement obtenue, pas une victoire frauduleusement arrachée au peuple.