Selon le Bulletin agro-hydro-météorologique décadaire, la situation pluviométrique, à la première décade du mois de juillet 2016 a été marquée par de faibles précipitations sur la majeure partie du pays. Cependant, indique la même source, de fortes précipitations (plus de 50 mm en un jour) ont été enregistrées localement sur les régions de Tillaberi, Dosso, Tahoua et le nord de celle de Maradi. Le cumul pluviométrique décadaire est supérieur à 75 mm dans certaines localités du département de Filingué, le Sud des régions de Tillaberi, Dosso et Tahoua, le Nord de celle de Maradi. Notons que Galmi a reçu 142 mm en 2 jours. Le cumul pluviométrique saisonnier au 10 juillet 2016, souligne le Bulletin, varie entre 150 et 300 mm. Ce cumul comparé à celui de l'année passée et à la moyenne établie sur la période 1981-2010, est respectivement excédentaire sur 85 et 60 % de postes suivis.
La situation agricole est dominée par la généralisation des opérations des semis en humide. « Plusieurs localités ont enregistré des précipitations au cours de la 1ère décade de juillet. A la faveur de ces précipitations, on assiste à une généralisation des semis humides en mil. La situation phénologique est dominée par la levée avancée avec un mil au stade avancé d'épiaison. La situation des ravageurs est toujours marquée par les infestations de sauteriaux. Des inondations localisées ont été signalées .Les phénomènes de vent de sable persistent dans certaines localités avec même des pertes de semis par endroits», note le Bulletin.
Pour ce qui est de l'évolution des semis, il ressort qu'au total, 11 138 villages ont effectué de semis de mil à la 1ère décade de juillet 2016, soit un taux de 91 % contre 68% en 2015 à la même période. Les semis des autres cultures (sorgho, niébé, arachide etc.) sont également en cours dans toutes les régions du pays excepté Agadez.
Sur le plan phénologique, le bulletin fait ressortir que pour le mil, la situation varie de la levée à l'épiaison observée à Falmey (région de Dosso). Pour le sorgho, de la levée à la nouaison observée à Madarounfa (région de Maradi). Pour le niébé de la levée à la floraison observée à Madarounfa (région de Maradi). Pour l'arachide c'est de la levée à la floraison observée à Madarounfa et Tessaoua (région de Maradi).
Sur le plan agrométéorologique, il ressort du Bulletin agro-hydro-météorologique décadaire que les conditions hydriques enregistrées au cours de cette décade ont permis la satisfaction des besoins en eau des cultures sur la majeure partie de la bande agricole. En effet, souligne la même source, l'indice décadaire de satisfaction des besoins en eau des cultures a varié entre 60 et 100% dans la zone agricole. Cependant des cas de stress hydriques sont observés par endroit au niveau des régions de Zinder, Maradi et Tillabéry. «Quant à l'indice cumulé indiquant la satisfaction des besoins en eau de ces cultures depuis leur installation, il a varié globalement entre 50 et 100% sur la bande sud du pays à l'exception de quelques poches où il est inférieur à 50%. En fin de décade, les réserves en eau des sols sont faibles sur la majeure partie de la bande agricole sauf sur le sud Ader, l'Arewa et la Tapoa où elles oscillent entre 25 et 90 mm », précise-t-on.
S'agissant de la situation hydrologique, il n'est noté aucune évolution significative au cours de cette première décade du mois en cours. « Le mois de juillet marque le début de l'année Hydrologique 2016/2017. La situation hydrologique est restée calme dans le pays au cours de la première décade du mois de juillet 2016. Le Fleuve Niger a observé un écoulement de faible intensité sur la partie nigérienne à cause des faibles pluies enregistrées dans cette partie du bassin. A l'est du pays, dans le bassin du Lac Tchad, les écoulements de la Komadougou Yobé arrivés à la station hydrométrique de Bagara (Diffa) le 27 juin 2016 se poursuivent normalement», souligne le bulletin.
Au niveau du bassin occidental, sur le fleuve Niger observé à Niamey, la situation a été marquée par une baisse progressive des écoulements toute la décade. Il n'y a pas eu d'apport soutenu et les débits ont chuté de 534 m3/s en début de décade à 176 m3/s en fin de décade le 10 juillet. Cette situation, indique le bulletin, place tout de même l'hydrogramme de la décade au-dessus de celui de la moyenne décennale, de l'année hydrologique écoulée et de l'année humide 2012 pour la même période, grâce au soutien des écoulements du mois passé. «A partir du 08 juillet 2016, l'hydrogramme des débits observés au cours de la décade continue sa chute et passe en dessous de celui de l'année humide 2012 pour rejoindre celui de l'année passée en fin de décade», précisent les spécialistes», indique la même source.
