C’est l’un des rares festivals au monde qui donne à voir des films africains : Écrans Noirs à Yaoundé, au Cameroun. Un rendez-vous qui dure jusqu’au 23 juillet et où les réalisateurs s’emparent de sujets qui concernent le continent africain. Moussa Hamadou Djingarey y présente un film nigérien bouleversant, Le Pagne, ou la confession de Mariama, jeune fille victime d’excision.
« Mon enfant, si tu lis mon message sur ce pagne, c’est que tu as atteint ta maturité. Donc, tu as le droit de connaître toute la vérité. » Le Pagne, c’est la confession de Mariama, jeune fille victime d’excision, puis violée en allant chercher du bois. Le Pagne, c’est le tissu sur lequel Mariama écrit sa vie, pour son enfant à naitre. Le Pagne, c’est le film d’un réalisateur, Moussa Hamadou Djingarey, qui bouscule les traditions.
Donner la parole à la femme
« Le Pagne, c’est une façon de donner la parole à la femme, affirme le réalisateur de 43 ans, parce que, dans notre culture, la femme n’a pas de parole. Si vous l’avez constaté, dans le film, l’actrice principale ne parle pas du tout. Elle a juste deux répliques. Donc, à travers le film, on dénonce cette pratique. La femme doit être impliquée dans toutes les décisions de la communauté. Très souvent, dans notre milieu, les hommes imposent. Et à la fin, les gens ont compris que le fait de faire taire la femme conduit souvent à des erreurs irrécupérables. »... suite de l'article sur RFI