Une grande partie des revenus du Liberia est assurée, depuis le milieu du XXe siècle, par des recettes provenant de l'octroi de pavillons de complaisance aux navires marchands. Jusqu'à la guerre civile, l'exploitation des richesses naturelles - caoutchouc, minerai de fer, bois - était contrôlée par des multinationales, au premier rang desquelles la firme américaine Firestone, dont l'immense plantation d'hévéas de Harbel a longtemps été - après l'État - le premier employeur du pays. En 1985, les plantations appartenant à Firestone ont été rachetées par le groupe japonais Bridgestone. Plus de la moitié de la population active se consacre encore à l'agriculture en 1995. La baisse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, ont plongé le pays dans la crise économique bien avant le début de la guerre civile. Avec un produit intérieur brut (PIB) par habitant de 200 dollars en 1993.
Ces dernières années, l'épidémie d'Ebola, qui a fait environ 5.000 morts a provoqué l'effondrement de l'économie du Liberia. C'est ainsi que la croissance, qui s'était élevée à 8,9% du PIB en 2013, a gravement chuté pour s'établir à 0,7% du PIB en 2014 et 0,9% en 2015. Aux conséquences de l'épidémie s'est ajoutée la baisse des cours des minerais de fer, laquelle a affecté les investissements du secteur minier. On s'attend à une reprise progressive de la croissance en 2016, soutenue par la production d'or et le rebond des secteurs des services et de la construction.
« En 2015, le Libéria a continué de subir les conséquences de l'épidémie. Le virus Ebola a causé des pertes de revenus estimées à 12% du PIB selon la Banque mondiale. Le ralentissement de la croissance chinoise et la baisse des prix des matières premières ont pénalisé la reprise. Les recettes de l'Etat sont en baisse, et l'endettement est en forte hausse, dépassant les 40% du PIB. En avril 2015, un plan de stabilisation et de redressement économique a été adopté pour réinsérer le pays dans les circuits économiques régionaux et mondiaux. Pour faire face à l'insécurité alimentaire, un programme de transferts financiers ciblé sur les foyers les plus démunis a été mis en place. En novembre 2015, le FMI a approuvé une aide de 45,6 millions USD en vertu de la Facilité élargie de crédit étendue jusqu'en février 2016 et un allégement de la dette de 36,5 millions USD sous forme de subvention. Des restrictions budgétaires ont été introduites dans le budget 2015/2016, à travers une restructuration de l'administration (baisse des salaires et suppression de postes). Avant la crise sanitaire, les autorités avaient lancé une stratégie de croissance et de développement (2012-2017) pour que le Libéria rejoigne les pays à revenus intermédiaires en 2030. Les principaux défis identifiés étaient une dépendance excessive à l'égard des importations alimentaires, la vulnérabilité face aux insectes nuisibles et les faiblesses structurelles d'un pays en reconstruction (sous-développement des infrastructures énergétiques et de transport)», souligne le site
Expert-comptable-international.info, une plateforme d'information internationale animée par des
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Selon la même source, les flux d'investissements étrangers en direction du Liberia étaient repartis à la hausse avec la fin des conflits, la stabilisation politique et la levée de l'embargo, pour atteindre plus d'1 milliard USD en 2013. La crise sanitaire provoquée par le virus Ebola a néanmoins provoqué une chute de cet afflux. En 2014, les flux d'investisseurs étrangers se sont élevés à 300 millions USD. « En dehors de ce facteur conjoncturel, les investissements étrangers pâtissent d'un réseau d'infrastructures médiocre, de lourdeurs bureaucratiques, d'un haut niveau de corruption et de la faible qualification de la main-d'œuvre. Le gouvernement tente actuellement de rendre les procédures plus transparentes pour les investisseurs. De nombreuses firmes étrangères ont montré un intérêt pour l'exploitation commerciale des gisements de pétrole brut le long de la côte Atlantique du Liberia. Riche en ressources naturelles, le pays présente un important potentiel encore peu exploité, même si la modernisation du port de Monrovia a débuté. Le Liberia a été classé 179ème sur 189 pays dans le classement Doing Business 2016 de la Banque mondiale, en chute de 35 places depuis 2014 », lit-on sur le site Expert-comptable-international.info. Les ressources minières, le caoutchouc et les plantations de palmiers à huile attirent le plus d'investisseurs, la Corée du Sud, l'Allemagne et Singapour étant les principaux pays investisseurs.
Sur le plan du commerce international, il ressort
du document du site ''Expert-comptable-international.info'' que le Liberia possède une économie ouverte et très favorable au commerce, lequel représente près de 200% du PIB du pays (moyenne 2011-2013). « Les droits de douane sont peu élevés : ils s'échelonnent entre 2,5% et 25%. Cependant, il existe certaines contraintes au développement du commerce, telles que la nécessité de disposer d'un certificat d'inspection avant expédition, un accès limité au crédit privé, un pouvoir d'achat restreint et un manque d'infrastructures. Depuis 2012, le gouvernement a entrepris des mesures pour améliorer le climat des affaires (création d'entreprise simplifiée, amélioration de l'accès au crédit) mais les investissements demeurent complexes (mauvaises infrastructures énergétiques et de transport) », précisent les Experts -comptables.
Indiquant que la balance commerciale de ce pays est structurellement déficitaire, les chercheurs notent néanmoins qu'en 2014, le déficit s'est réduit sous l'effet de l'augmentation des exportations de minerais de fer et d'une baisse des importations. «Cette tendance s'est néanmoins inversée en 2015 avec la reprise des importations. Les exportations sont à 90% constituées de caoutchouc. Grâce à la levée des sanctions et la mise en exploitation de projets minier et agro-industriel, elles se diversifient (or, diamants, cacao, minerais de fer, bois, café) et augmentent en volume et en valeur. La production d'huile de palme devrait être stimulée par des investissements indonésiens et singapouriens. Le pays importe principalement du pétrole et du riz », expliquent les Experts. Ces derniers soulignent que les États-Unis absorbent les deux tiers des exportations du pays (caoutchouc de Firestone), tandis que l'Europe en récupère un quart. Quant aux importations, elles proviennent essentiellement des États-Unis et de Chine.