Le phénomène devient de plus inquiétant au Niger malgré toutes les actions de dissuasion de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) et la repression de ce même délit par la justice.
En effet, pour la session 2016 du baccalauréat, des indélicats, des gens habitués aux gains faciles ont tenté d’entacher la crédibilité de ces examens à travers un mécanisme de fraudes à grande échelle qu’ils voulaient activer. Mais mal leur a pris.
Ils ont tous été pris dans le piège de la police judiciaire qui a immédiatement procédé à leur arrestation, mettant terme à leur entreprise. Dans les filets de la police, une vingtaine de personnes auraient été arrêtées et déférées à la prison. Elles ont comparu la semaine dernière devant le Tribunal de Niamey où elles ont été jugées.
Selon une source proche de l’affaire, la justice n’a retenu aucune charge contre six d’entre elles. Mais les quatorze autres ont toutes été reconnues coupables de fraudes aux examens qui est un délit très grave, puni par la loi. C’est ainsi que, dans son requisitoire, le ministère public avait requis contre ceux fraudeurs, des peines d’emprisonnement allant de 1 à 3 ans de prison ferme. Le verdict est attendu pour le 22 juillet prochain au Tribunal de grande instance hors classe de Niamey, apprend-on.
Pour l’heure, c’est le seul cas de fraude démasqué et connu de la justice.
Cependant, d’autres sources font état d’une autre affaire de fraude au Bac 2016, mise à nu à Tahoua où un président de jury aurait proclamé deux résultats différents. L’affaire serait portée devant les tribunaux.
Ces nouveaux cas de fraudes interviennent alors que le scandale qui a caractérisé le concours d’intégration à la fonction publique organisé pour le compte du mùinistère de la santé publique n’a pas encore fini d’être traité au niveau des juridictions. Une situation qui doit interpeller les pouvoirs publics afin que des mesures appropriées soient prises pour sécuriser l’organisation des examens et concours au Niger.