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Quinze propositions pour redresser les finances publiques et le Niger
Publié le vendredi 22 juillet 2016   |  Actu Niger




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Il est un truisme de dire que le Niger est confronté à une grave crise de trésorerie ces derniers temps. Le Ministres des finances en personne avait reconnu devant l’assemblée cette situation qui a poussé d’ailleurs l’Etat à revoir les investissements et les différents budgets des ministères.

Certains compatriotes prédisent déjà le pire pour les mois qui viennent, une chose est sûre cette situation n’est pas irréversible si les ajustements nécessaires sont effectués à temps pour le salut de notre peuple et de notre pays. C’est au premier responsable à savoir le Président de la République de prendre des mesures importantes souvent douloureuses pour stabiliser cette situation qui ne peut que porter atteinte au niveau de vie déjà précaire du nigérien. Le Niger a eu à faire face à des difficultés de cette nature de par le passé et avait eu à les surmonter donc il n’y a pas de raison que celles-ci ne soient pas aussi surmontées. Face à cette situation, voici quelques propositions pour un retour à une bonne gouvernance sans laquelle aucune ambition ne pourra être réalisée. Ces quinze (15) propositions pour une bonne gouvernance et le redressement des finances publiques sont :

L’homme est au centre de tout processus de développement et les ressources humaines compétentes sont nécessaires à la mise en œuvre de toute action de développement. Pour cela, le Président de la République doit impérativement faire appel à tout nigérien qui possède des compétences sans aucune référence à son bord politique et tous ceux qui ne doivent leurs nominations qu’à leurs engagements militants doivent être démis car ils ne peuvent rien apporter comme valeur ajoutée dans le plan de redressement de notre pays. Une vraie dépolitisation de l’administration doit être engagée avec le respect obséquieux de la loi 2011-21 du 08 août 2011, déterminant la classification des emplois supérieurs de l’Etat et fixant les conditions de nomination de leurs titulaires.

Le Président de la République, le Premier Ministre, le Président de l’Assemblée Nationale et bien d’autres qui ont des fonds politiques ou de représentation doivent renoncer à ces fonds. S’ils peuvent aussi renoncer à une partie de leurs salaires c’est serait extraordinaire.

La taille du gouvernement est excessivement pléthorique, ainsi, toutes ces directions transformées en ministères doivent redevenir des directions donnant ainsi lieu au resserrement de la taille du gouvernement qui ne doit en principe dépasser vingt-cinq (25) membres y compris le Premier Ministre. Revoir le nombre de conseillers techniques qui ne doivent pas dépasser deux (2) par ministre. Quant au poste de Directeur de cabinet du Ministre, il doit être tout simplement supprimé. De même le nombre des ministres conseillers spéciaux à la présidence doivent réduit à trois (3) au maximum.

Le Président de la République doit songer à supprimer provisoirement pour une ou deux années l’avion présidentiel. Il pourra voyager sur les lignes commerciales avec une équipe très réduite. En ces temps de crise financière c’est un véritable luxe pour un pays aussi pauvre comme le Niger de faire voyager son Président par un avion à lui seul. En outre le Président doit réduire au maximum ses déplacements sur l’étranger car cela génère de grandes charges pour le budget national

Toutes les autorités doivent emboiter le pas au Président de la République en voyageant sur des lignes commerciales en classe économique.

Chaque responsable de l’Etat du Président de la République au Directeur centraux des ministères en passant par les Ministres et les députés nationaux doivent être en règle avec les impôts. Ils doivent tous payer la taxe immobilière et bien d’autres impôts.

Il faut réduire au maximum la participation du Niger aux réunions internationales qui n’ont pas de retombées économiques pour le Niger et qui plus est, la prise en charge est imputée sur le budget national.

Une réduction des postes diplomatiques est nécessaire, quatre (4) ambassades par continent est largement suffisant pour un pays en crise.

Réduire de moitié les dépenses en carburant pour le fonctionnement de l’Etat ainsi que pour tous ceux qui reçoivent des bons mensuels.

S’il existe un logement officiel affecté à une autorité, il doit le regagner et ceux qui n’en ont pas doivent bénéficier d’un logement dont ils doivent s’acquitter du loyer à 60%.

S’agissant du téléphone, instaurer un système de ligne à abonnement plafonné et mensuel dans tous les ministères, services déconcentrés et autres Institutions de la Républiques. Dans les domiciles les lignes téléphoniques doivent être supprimées.

Saisir les multiples opportunités qu’offrent les TIC en mettant l’accent sur les vidéos conférences en lieu et place de ces ateliers interminables et qui permettront de supprimer les réunions dont les frais (perdiems) sont payés sur le budget national. L’intranet gouvernemental doit être une très grande priorité. La modernisation de tous les services de l’Etat est une priorité.

L’Etat doit réduire son parc automobile à moitié en affectant au Ministre un véhicule de fonction uniquement qui ne doit circuler que dans le cadre de l’exercice de ses fonctions.

la consommation de l’électricité mensuelle doit être plafonnée dans tous ministères, services déconcentrés et toutes les Institutions de la République. Les consommations d’eau et d’électricité dans l les domiciles de toutes les autorités doivent être aussi prises en charge par l’Etat à hauteur de 25%, le reste à la charge de l’autorité.

L’Etat doit aussi traquer sans faiblesse tous les délinquants économiques et financiers en s’intéressant de très près aux comptes bancaires de ses agents ainsi que leurs biens meubles qu’ils doivent impérativement justifier. L’Etat doit aussi s’intéresser à l’enrichissement soudain de certains compatriotes.

Soumaila ABDOU SADOU

Administrateur Civil

Diplômé de Niveau 3 de l’ENAM

Diplômé de l’Université Djillali Liabes

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