Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) nigériennes ont lancé depuis lundi dernier, seules, une opération d’envergure contre le groupe terroriste Boko Haram, sur le territoire du Nigéria voisin, ont rapporté mercredi des medias nigériens à Niamey.
Selon de différentes sources, notamment la radio privée nigérien "Anfani", et "Air info", une longue colonne de chars et autres véhicules blindés lourdement armés des FDS ont franchi lundi, à Diffa, le pont dit de "Doutsi", sur la rivière "Komadougou Yobé", faisant office de frontière entre le Niger et le Nigéria.
L’objectif est de neutraliser les poches de résistance de la secte Boko Haram, notamment le restant des éléments retranchés au bord de la "Komadougou Yobé", et pour finir prendre position carrément dans la ville nigériane de Damasak, considérée comme un fief des jihadistes.
Les militaires nigériens sont plus que jamais déterminés d’en finir avec la secte terroriste, rapporte-on de mêmes sources.
Cependant, le gouvernement ne donne aucune information sur cette opération.
La secte islamiste Boko Haram qui sévit depuis 2009 dans le nord du Nigéria, et ensuite dans les autres pays voisins (le Niger, le Cameroun et le Tchad) à travers des attaques meurtrières, a fait plus de 20.000 morts et poussé plus de 2 millions de personnes à l’exode dans les pays limitrophes comme le Niger, selon les décomptes de la presse occidentale.
Au Niger précisément, depuis février 2015, la secte terroriste a commis dans les localités de la partie Est, notamment Bosso et Diffa, toutes frontalières du Nigéria, des attaques très meurtrières à répétition, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens et des milliers de déplacés du Niger et du Nigéria.