Atelier de partage des résultats du 2ème passage de l’enquête de suivi des indicateurs de la Planification Familiale (PMA-2020) : Des données statistiques de qualité pour des décisions appropriées
L'Institut National de la Statistique (INS) a organisé, mardi dernier à Niamey, un atelier de partage des résultats du deuxième (2ème) passage de l'enquête de suivi des indicateurs de la Planification Familiale (PMA-2020). Ces assises ont enregistré la présence des directeurs généraux et centraux du Ministère de la Santé Publique (MSP).
La présente enquête a été réalisée en collaboration avec le Ministère de la Santé Publique (MSP) et le projet intitulé ''Performance Monitoring and Accountability2020'' de l'Institut Gates à l'École Bloomberg de Santé Publique de l'Université Johns Hopkins des Etats Unis d'Amérique. Elle a concerné l'ensemble du pays. Dans l'allocution d'ouverture de l'atelier, le conseiller du directeur général de l'INS, M. Sani Oumarou, a expliqué que ladite enquête a contribué à mettre en lumière la situation de la Planification Familiale au Niger. Ces résultats seront très certainement utilisés comme instrument par le Gouvernement et les partenaires au développement.
« Nous espérons que le partenariat qui existe déjà, entre le Ministère de la Santé Publique, l'Institut National de la Statistique, et l'Université Johns Hopkins des Etats Unis d'Amérique se renforcera davantage. Nous tenons à saluer une fois de plus les efforts de cette Université qui contribue à renforcer et à développer notre outil statistique à travers l'utilisation des nouvelles technologies de communication, en particulier le téléphone portable comme support de collecte de données et l'Internet comme moyen de transmission des données à partir du terrain» a relevé le conseiller du directeur général de l'INS.
Il a réaffirmé la disponibilité de son institution à œuvrer au côté du Ministère de la Santé Publique et de satisfaire les besoins statistiques des principaux utilisateurs des données de notre pays en mettant à leur disposition, et ce, régulièrement, des données statistiques de qualité dans l'optique qu'ils prennent les décisions appropriées. Cette démarche devrait également permettre de satisfaire les besoins sociaux essentiels de base des populations, tel que l'a rappelé le Premier Ministre, Chef du Gouvernement dans sa Déclaration de Politique Générale à travers la citation suivante : «compte tenu du rôle primordial des données statistiques dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques publiques, le Gouvernement s'engage à la production des statistiques de qualité dans les délais et fera de la statistique un secteur stratégique dans le cadre de l'amélioration de la performance de l'administration publique. A cet effet, l'Institut National de la
Statistique, en rapport avec les services concernés, est instruit pour l'élaboration des indicateurs sectoriels».
M. Sani Oumarou, a en outre rappelé que le Niger a un indice synthétique de fécondité de plus sept (7) enfants par femme, un taux de croissance intercensitaire de la population de 3,9% et, une faible utilisation de moyens de contraception. Les autorités demeurent conscientes des conséquences de cette croissance démographique rapide aussi bien sur le plan social, sanitaire qu'économique. C'est ainsi qu'ils ont mis en œuvre de nombreuses stratégies et actions qui visent sa maîtrise. Des stratégies ont été adoptées. Il s'agit entre autres du Plan d'Actions Pluriannuel (2012-2020), qui émane du Plan de Développement Sanitaire (PDS) 2011-2015, et son objectif principal est d'atteindre 50% de prévalence contraceptive en 2020.
«Trois principaux axes stratégiques ont été développés pour y parvenir. Il est question de renforcer l'offre des prestations de planification familiale à tous les niveaux du continuum de soins ; de consolider la demande des prestations de planification familiale à tous les niveaux et de promouvoir un environnement favorable à la planification familiale» a précisé le conseiller du directeur général de l'INS.
Pour sa part, le professeur à l'Université Johns Hopkins des Etats Unis d'Amérique, M. Johns Hopkins a expliqué que son institution a engagé des enquêtes de PMA dans plusieurs pays, dont le Niger. «Nous sommes devant un défis démographique. Cette assemblée est une occasion pour discuter sur les possibilités qu'offrent ces résultats pour aider à une meilleure appropriation des préceptes du Planning Familiale au Niger» a dit M. Johns Hopkins.
Samira Sabou(onep)